Interventions sur "armée"

55 interventions trouvées.

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin, rapporteur pour avis :

Nous n'y manquerons pas... La guerre en Ukraine impose une LPM de renouveau. Nous aurons déjà au moins un an de retard lorsqu'elle sera promulguée, alors que nombre de nos partenaires ont annoncé un effort conséquent dès l'après-24 février. Notre modèle d'armée reste structuré autour de la dissuasion nucléaire et de forces expéditionnaires. Ce modèle doit être complété pour tenir compte de la possibilité, désormais avérée, d'une guerre de haute intensité en Europe. D'éventuels arbitrages défavorables sur de grands programmes, dont la presse se fait écho, remettraient sérieusement en cause l'ambition affichée d'une « économie de guerre ». Je vous donne ...

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret, rapporteure pour avis de la mission « Défense » sur le programme « Équipement des forces » :

Dans l'attente de la nouvelle LPM, un travail d'ensemble a été entrepris par le ministère des armées et les acteurs industriels afin de mettre en place ce qu'il est désormais convenu d'appeler une « économie de guerre ». Deux grands objectifs sont recherchés : de la part de l'État, il s'agit de simplifier, en réduisant les exigences documentaires et en optimisant l'expression des besoins ; de la part des industriels, un réexamen de l'ensemble des cycles de production est demandé, afin de déter...

Photo de Olivier CigolottiOlivier Cigolotti, rapporteur pour avis de la mission « Défense » sur le programme « Préparation et emploi des forces » :

Les crédits de paiements (CP) du programme 178 augmentent de 1,2 milliard d'euros, essentiellement pour financer l'effort en faveur de l'entretien programmé du matériel (EPM). Concernant la disponibilité technique opérationnelle (DTO), 71 % des indicateurs sont en stagnation ou en diminution en 2023. Pour l'armée de terre, la situation était fragile en 2022, elle se détériore en 2023, avec désormais cinq des sept indicateurs en diminution ; il s'agit de ceux concernant les hélicoptères, les chars Leclerc, les engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) - avec le retard de livraison des Jaguar - et enfin les Caesar, en raison de la cession de 18 canons et rechanges à l'armée ukrainienne. Pour la ...

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume, rapporteure pour avis de la mission « Défense » sur le programme « Préparation et emploi des forces » :

Les crédits du programme 178 progressent cette année de 11,4 %. Cela ne permet toujours pas la remontée de l'activité opérationnelle des forces et de l'entraînement, dont les crédits restent inférieurs aux objectifs fixés de près de 10 %. En 2023, la situation se détériore pour les trois quarts des indicateurs d'activité. Cela se traduit par une diminution de la capacité de deux des trois armées à honorer leur contrat opérationnel. Pour l'armée de terre, depuis le déploiement de Sentinelle, la cible de 90 jours de préparation opérationnelle par militaire n'a plus été atteinte. Depuis 2017, la préparation opérationnelle de l'armée de terre stagne ; elle doit remonter en 2022 à 82 jours, mais pourrait être de nouveau fragilisée par l'engagement de l'armée de terre dans la réassurance du ...

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau, rapporteur pour avis de la mission « Défense » sur le programme « Soutien de la politique de la défense » :

Ce programme rassemble comme chaque année l'ensemble des crédits dédiés aux dépenses de personnel du ministère des armées, qui s'élèvent à 22,4 milliards d'euros pour l'année 2023. Avant de laisser la parole à Marie-Arlette Carlotti pour évoquer la rémunération des militaires, je vais parler de la réserve opérationnelle qui a fait l'objet de plusieurs annonces importantes depuis cet été. Pour rappel, la réserve opérationnelle de premier niveau (RO1) est constituée de citoyens français volontaires qui signent un...

Photo de Marie-Arlette CarlottiMarie-Arlette Carlotti, rapporteure pour avis de la mission « Défense » sur le programme « Soutien de la politique de la défense » :

...imes différentes, un système illisible et obsolète. Par exemple, il existait toujours une prime datant de 1948 de 2 euros pour s'acheter du lait afin de compenser l'absence de lumière dans les souterrains, ou encore une indemnité de dragage pour les dragueurs de mines qui ont disparu. Concernant la simplification, il faut souligner le succès de cette réforme. En effet, désormais le ministère des armées aura à gérer le versement de huit primes seulement, contre plus de 170 auparavant, cela en supprimant les primes obsolètes, en harmonisant les critères d'attribution, en renforçant le caractère universel, comme la prime de mobilité géographique, et en ouvrant les primes aux célibataires et à toutes les formes d'union. Les huit nouvelles primes sont réparties en trois volets. En premier lieu, l...

Photo de André GuiolAndré Guiol :

Le groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen partage les préoccupations de nos rapporteurs sur les différents points d'attention qu'ils ont soulevés, parmi lesquels la question des surcoûts de l'Opex, qui revient chaque année, le problème plus conjoncturel de l'inflation, qui pèse lourdement sur nos armées, notamment pour le carburant et l'alimentation, les conséquences en termes capacitaires des prélèvements de matériel, en particulier lorsqu'il s'agit de les flécher vers l'exportation, même si, bien évidemment, il est nécessaire de fournir des armes à l'Ukraine. Nous nous interrogeons aussi sur l'avenir du projet de système de combat aérien du futur (Scaf), car nous sommes très attachés aux pr...

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

Nous constatons une forte dégradation de la situation internationale. Il est donc nécessaire de disposer d'une armée robuste, prête à protéger la population en cas d'agression. La question de la défense nationale n'est pas qu'un sujet technique. Il est nécessaire de faire entendre nos voix pour que les problématiques de paix et de défense soient traitées de façon démocratique, c'est-à-dire avec les parlementaires. Ces questions ne doivent pas être seulement débattues entre experts, car elles sont clairement p...

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

Mon général, vous avez beaucoup fait état, dans la première partie de votre intervention, du retour d'expérience sur la situation ukrainienne. Cela nous invite à repenser l'équilibre sophistication/masse. Dans ses discussions avec la direction générale de l'armement, l'armée de l'air et de l'espace a-t-elle déjà pris en compte ce nouveau paradigme ? Par ailleurs, l'année 2023 verra la renégociation du traité de coopération avec la République de Djibouti. On sait combien l'influence chinoise est de plus en plus importante dans cette partie du monde. Des évolutions sont-elles à attendre concernant le format de la base aérienne 188 ?

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin :

...xemplaires de Rafale entre 2022 et 2024. Or les livraisons ne vont finalement reprendre qu'à la fin de l'année. Par ailleurs, l'objectif 2025 ne sera pas tenu en raison du prélèvement de 12 appareils en faveur de la Croatie, qui ne pourra pas être compensé avant la fin de la période. Le parc sera donc de 117 au lieu de 129 en 2025. Quelles sont les conséquences concrètes de cette situation pour l'armée de l'air ? Le format lui-même pose question : 185 en 2030, est-ce suffisant ? Que préconisez-vous ? Pour la suite, il faut anticiper le retrait des Mirage 2000. Va-t-on compter sur le tout Rafale, en attendant l'hypothétique système de combat aérien du futur (SCAF), après 2040 ? Comment voyez-vous cette période de transition ? On parle d'une disponibilité proche de 50 % de nos appareils, ce qu...

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret :

La guerre en Ukraine a mis en évidence les limites de notre défense sol-air, dont nous disposons en quantité plutôt modeste, que ce soit pour la moyenne portée (SAMP-T Mamba avec le missile Aster) ou dans la basse couche (Crotale). Nous livrons, par ailleurs, des systèmes Crotale à l'Ukraine. Quelles sont les conséquences de ces livraisons pour l'armée de l'air dans l'exercice de ses missions ? Dispose-t-on encore de moyens suffisants pour assurer, par exemple, la protection des futurs grands événements sportifs ? Pour ces deux systèmes, nos stocks, de quelques unités, sont notoirement insuffisants. Le système Crotale est en fin de vie. Une solution intérimaire, basée sur les missiles Mica existants semble possible. Et, au-delà, il faut réfléc...

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

Général, j'ai fait partie du groupe de sénateurs s'étant déplacés à Évreux et je veux vous remercier pour votre accueil. Je souhaite vous interroger sur l'organisation de la préparation opérationnelle et la satisfaction des contrats opérationnels. Les succès du Rafale à l'exportation réduisent le nombre d'heures de vol disponibles pour l'armée de l'air. Selon les documents budgétaires, le contrat opérationnel « intervention » connaîtra une amélioration progressive en 2025 seulement ; 2023 et 2024 seront donc des années difficiles, du fait des livraisons à la Croatie et des retraits des flottes C160 Transall et Mirage 2000C. Les contrats opérationnels sont naturellement prioritaires sur l'entraînement qui subira donc de plein fouet le c...

Photo de Joël GuerriauJoël Guerriau :

L'ensemble des forces armées sera amené dans les années à venir à contribuer à l'objectif de renforcement des réserves opérationnelles annoncé par le Président de la République cet été. Alors qu'un doublement des réservistes sous contrat d'engagement à servir dans la réserve est annoncé à moyen terme, l'armée de l'air et de l'espace accueille à l'heure actuelle plus de 5 800 réservistes opérationnels. Au regard des spécif...

Photo de Marie-Arlette CarlottiMarie-Arlette Carlotti :

Depuis 2021, les aviateurs et l'ensemble des militaires de l'armée de l'air et de l'espace ont vu la structure de leur rémunération évoluer du fait de la mise en oeuvre de la nouvelle politique de rémunération des militaires (NPRM). Si cette politique a permis de renforcer la lisibilité des primes et indemnités touchées par les militaires dans l'ensemble des forces, elle ne constitue pas un levier de revalorisation des rémunérations des militaires, notamment dan...

Photo de Bruno SidoBruno Sido :

Dans votre propos liminaire, vous avez évoqué la question de la remontée des stocks. Quel est à l'heure actuelle l'état du stock de munitions de l'armée de l'air et de l'espace ? Quelle est la capacité à durer en cas de conflit de haute intensité ?

Photo de Jacques Le NayJacques Le Nay :

... disposer d'aviateurs de haut niveau. Pour cela, les impératifs de formation et de fidélisation sont incontournables. Or, un rapport de l'Assemblée nationale s'inquiète de la baisse de l'activité aérienne par pilote pour la chasse et l'aviation de transport. Partagez-vous cette inquiétude ? Le ministère de la défense britannique s'inquiète du fait que plusieurs dizaines d'anciens pilotes de leur armée de l'air aient été recrutés par la Chine pour former ses propres militaires. Il semblerait également que d'anciens pilotes français soient devenus instructeurs en Chine. Quel danger pose ce genre de recrutement en matière de renseignement ?

Photo de Ludovic HayeLudovic Haye :

Vous avez à différentes reprises souligné l'importance de l'anticipation. Cela passe par une formation spécifique de nos pilotes et des personnels de l'armée de l'air et de l'espace aux conflits de demain, en termes de combats de haute intensité, de technologies de pointe, mais aussi en termes de technologies rudimentaires comme le rappelle le conflit en Ukraine. L'anticipation passe aussi par une disposition stratégique de nos infrastructures aériennes mais aussi par les aéronefs et les matériels dont l'armée de l'air et de l'espace dispose. Le Gra...

Photo de Ronan Le GleutRonan Le Gleut :

Ma question porte sur la lutte antidrones. Début 2023, six premiers systèmes de protection déployable modulaire antidrones (PARADE) doivent être livrés. PARADE dispose de 350 millions d'euros sur 10 ans. Considérez-vous que ces moyens soient à la hauteur dans le PLF 2023 spécifiquement pour l'armée de l'air et de l'espace ? Général d'armée aérienne Stéphane Mille. - L'initiative de bouclier aérien européen (ESSI) excluant la France a constitué, pour moi aussi, une surprise. Il est vrai que la menace censée être prise en compte par ce bouclier est déjà traitée pour la France dans le cadre de la dissuasion. Il y a des aspirations différentes selon les pays vis-à-vis des menaces de type missi...

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic, rapporteur pour avis :

Les crédits du programme 129 que nous allons vous présenter avec mon collègue Mickaël Vallet, dont je salue l'engagement, portent sur la coordination de la sécurité et de la défense, et plus précisément sur la cyberdéfense et les stratégies d'influence. Nous avons procédé à 6 auditions au sénat, 3 déplacements en France (viginum, campus cyber et porte-parole de l'État-major des armées) et des entretiens à distance aux États-Unis avec des experts de la cyberdéfense. L'enjeu de la guerre informationnelle, que j'avais mentionné lors des débats sur la LPM en 2018, est enfin pleinement reconnu. Le Président de la République vient de les élever au rang de nouvelle fonction stratégique dans son discours de Toulon du 9 novembre dernier. Je m'en félicite. J'avais salué la créatio...

Photo de Dominique de LeggeDominique de Legge, rapporteur spécial de la mission « Défense » :

...3, les crédits de la mission seraient donc supérieurs de 8 milliards d'euros à ceux de 2019. Ainsi, d'un strict point de vue budgétaire, la LPM aura été respectée chaque année depuis 2019, ce dont nous nous félicitons. Cependant, si elle est respectée d'un point de vue budgétaire, elle ne l'est pas d'un point de vue capacitaire. Le prélèvement de 24 avions Rafale d'occasion sur la dotation de l'armée de l'air et de l'espace, pour les besoins d'un export au profit de la Grèce et de la Croatie, constitue à ce titre une profonde remise en cause de l'objectif fixé par la LPM à l'horizon de 2025 pour la flotte de Rafale. Par ailleurs, dans le cadre de l'actualisation stratégique présentée en 2021, plusieurs ajustements ont été effectués par rapport aux priorités de la programmation initiale, dan...