Interventions sur "consultation"

33 interventions trouvées.

Photo de Véronique GuillotinVéronique Guillotin :

Je vais voter contre cet amendement. J’entends la nécessité d’éviter les dépassements abusifs et de respecter le tact et la mesure. Tout n’est pas possible dans ce domaine. Pour autant, je voudrais ajouter, s’agissant du paiement des médecins, que l’acte intellectuel en matière de santé n’est pas rémunéré, par exemple dans le cadre d’une consultation d’ophtalmologie ou d’otorhinolaryngologie. Certains praticiens sont ainsi contraints d’exercer en secteur 2 ou de réaliser des gestes physiques, chirurgicaux ou micro-invasifs, tels que des échographies, pour obtenir une rémunération correcte. Le problème me semble donc être plus global : il concerne la majoration à leur juste mesure des actes intellectuels pour les médecines de consultation.

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

...oujours pas la réponse apportée par cet article, c’est pourquoi nous en demandons la suppression. Nous avions d’ailleurs été les seuls à nous y opposer lors de l’exercice précédent. Nos désaccords persistent sur trois points, qui nous semblent décisifs. Le premier repose sur le nombre de séances prévu dans le « forfait psy » : huit au maximum. Qui peut penser qu’un nombre unique prédéterminé de consultations puisse être opérant lorsqu’il est question de troubles de l’anxiété ou de dépression ? Comment ignorer qu’une telle démarche est contraire à l’esprit d’une psychothérapie, laquelle doit être individualisée en fonction du patient ? Notre deuxième point de désaccord a trait au tarif très insuffisant des consultations : 40 euros pour la première et 30 euros pour les suivantes. Enfin, le troisième...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert :

...vis en psychiatrie. Cette mesure peut également servir de premier recours à d’autres patients et s’insérer dans une prise en charge. J’insiste sur ce dernier point, puisque le mécanisme prévu préserve un adressage médical et un lien entre médecin et psychologue. Vous le dénoncez, mais c’est la contrepartie du conventionnement avec l’assurance maladie et ainsi de la prise en charge du prix de ces consultations. Ce dispositif répond à un besoin : à notre demande, la Cnam nous a indiqué cet été que 3 300 patients avaient été pris en charge durant les huit premières semaines. Le Gouvernement pourra sans doute présenter des chiffres actualisés sur ce recours. Pour toutes ces raisons, l’avis est défavorable.

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert :

...de la revue Prescrire du mois dernier. C’est aussi ce que disait le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) en 2009, et ce que semble indiquer l’expérience du bilan de santé en milieu de vie conduite par nos voisins anglais depuis 2008. Un autre exemple étranger, parfois cité à ce sujet, est celui du programme du comté de Västerbotten. Dans ces petits villages du nord de la Suède, si les consultations à caractère général portent leurs fruits depuis des décennies, c’est, semble-t-il, parce que dans ces communautés rurales à forte cohésion sociale, la continuité du suivi médical est grande et que l’éloignement des soins est faible. D’une manière générale, mais surtout à défaut d’une parfaite couverture de la population en médecins traitants, la prévention gagne à être efficacement ciblée, soit...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert :

Cet amendement tend à préciser la nature des rendez-vous de prévention prévus à cet article en les renommant « consultations » et en proscrivant le recours à la télémédecine, afin que le service rendu à l’assuré ressemble bien à un examen de santé. J’ai entendu votre remarque, monsieur le ministre, mais l’un n’exclut pas l’autre. Sauf erreur de ma part, il existe des consultations sexuelles réalisées par des infirmières. Le mot « consultation », dont l’acception est plus large, me paraît plus opportun. Cet amendemen...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade :

... mortalité diminuent pour les deux sexes : –2 % pour les hommes et –0, 7 % pour les femmes entre 2010 et 2018 selon la Ligue contre le cancer. Quelque 3, 8 millions de Français vivent avec le cancer et 160 000 en décèdent chaque année. Il est donc nécessaire d’adapter ces rendez-vous aux besoins spécifiques de cette population nombreuse en matière de prévention. Inclure un objectif de bilan aux consultations de prévention permet de prendre en compte les besoins spécifiques des populations concernées. Le terme « bilan » permet par ailleurs de couvrir plus largement les besoins de l’ensemble de la population au moment de ces consultations qui, pour permettre de proposer des mesures de prévention efficaces, doivent dans un premier temps établir un bilan des pratiques et des mesures de prévention déjà ...

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

Je salue la mise en place de ces consultations de prévention à des âges clés de la vie, car elles sont essentielles pour améliorer le parcours de santé, pour sensibiliser, pour conseiller ou encore pour effectuer des dépistages et même des mises à jour de vaccination. Toutefois, ces rendez-vous seront assurés par des professionnels de soins libéraux de moins en moins représentés, notamment dans les déserts médicaux et les départements et ré...

Photo de Victoire JasminVictoire Jasmin :

...mente chez la femme, il y a fort heureusement moins de décès. Si la population de ces patients doit être concernée par les rendez-vous de prévention, il est nécessaire de les adapter à ses besoins spécifiques. On pourra le faire en incluant un objectif de bilan. Le terme « bilan » indique, par ailleurs, que l’on couvrira plus largement les besoins de l’ensemble de la population au moment de ces consultations, qui permettront ainsi de proposer des mesures de prévention efficaces. Le groupe Unicancer indique qu’il faudrait inclure la notion de bilan personnalisé. Monsieur le ministre, faites ce qui doit être fait pour donner une réalité concrète à ces recommandations. Unicancer est une référence et cette proposition devrait contribuer à améliorer la prise en charge des personnes.

Photo de Xavier IacovelliXavier Iacovelli :

...est pourquoi nous proposons que ces rendez-vous de prévention déjà ciblés soient aussi l’occasion de détecter en amont ces troubles. Il ne s’agit pas de préciser les missions des médecins, mais de dire aux Français, après tant de tabous, que leur santé mentale occupera désormais une place centrale dans la prise en charge. Je regrette que notre amendement visant à permettre la mise en œuvre d’une consultation de santé mentale à l’adolescence ait été jugé irrecevable. L’établissement d’un diagnostic est d’autant plus difficile chez les mineurs, alors même qu’à l’échelle mondiale, parmi les jeunes âgés de 10 ans à 19 ans, un sur sept souffre d’un trouble mental. En outre, Santé publique France rappelle qu’environ la moitié des troubles mentaux se manifestent avant l’âge de 14 ans. Des mesures ont déjà ...

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

Ces consultations de prévention vont dans le bon sens. Toutefois, par cet amendement, je vous propose d’y intégrer le dépistage de l’endométriose. En effet, l’endométriose touche en France environ 10 % des femmes en âge de procréer, soit 1, 5 million à 2, 5 millions de femmes. Olivier Véran, alors ministre de la santé, indiquait que, « lorsque l’on parle d’endométriose, on ne parle pas que d’une maladie marginal...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade :

... de prévention permettront de garantir un maintien en bonne santé tout au long de la vie. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’impliquer l’ensemble des professionnels de santé. Aussi, il est proposé de mettre à contribution les compétences des kinésithérapeutes, qui sont des professionnels du mouvement et de la prévention. L’implication des kinésithérapeutes dans les rendez-vous, les consultations de prévention et les séances d’information, d’éducation pour la santé, de promotion de la santé et de prévention permettront de mobiliser 100 000 professionnels de santé formés et bien répartis sur le territoire. Les chutes peuvent entraîner une diminution de la faculté de se déplacer et donc une perte d’autonomie avec parfois de graves conséquences en matière de dépendance pour les patients le...

Photo de Mélanie VogelMélanie Vogel :

Cet amendement vise à intégrer dans les consultations de prévention la prise en compte des besoins spécifiques liés au genre, au sexe et à l’orientation sexuelle du patient. Il s’agit là d’une recommandation qui figure dans le rapport d’analyse prospective Sexe, genre et santé, publié par la Haute Autorité de santé en 2020, à savoir que les politiques publiques doivent tenir compte des différences liées au sexe, au genre et à l’orientation s...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

Cet amendement vise à prendre en compte la prévention des troubles de la santé mentale dans les consultations de prévention instaurées par ce projet de loi. Je ne reprendrai pas les arguments développés par mon collègue Iacovelli. J’ajouterai cependant que la moitié des affections psychiatriques se déclarent avant l’âge de 15 ans et que 75 % d’entre elles débutent avant 25 ans. Un repérage et une prise en charge précoces réduisent donc les risques de développement et de chronicisation de ces troubles, ...

Photo de Michelle MeunierMichelle Meunier :

Cet amendement a pour objet d’intégrer la prévention de l’infertilité dans les consultations de prévention. L’infertilité touche près de 3, 3 millions de nos concitoyennes, un nombre en augmentation. Un rapport, remis au Gouvernement en février 2022, préconise la mise en place d’une véritable stratégie nationale de prévention et de recherche en matière d’infertilité : « La prévention de l’infertilité ne doit pas se concevoir au niveau individuel uniquement. Elle doit aussi comporter un...

Photo de Michelle MeunierMichelle Meunier :

Cet amendement vise à intégrer le dépistage de l’endométriose dans les consultations de prévention. De précédents amendements sont allés dans ce sens. L’endométriose touche environ 10 % des femmes en âge de procréer, soit 1, 5 million à 2, 5 millions de femmes. Cette maladie est la première cause d’infertilité et est à l’origine de symptômes multiples et douloureux. Le Gouvernement a constitué un groupe de travail associant les agences régionales de santé, les conseils nationa...

Photo de Florence LassaradeFlorence Lassarade :

Afin d’être au plus proche des besoins de la population, le contenu et les mesures de promotion des consultations doivent faire l’objet d’une consultation annuelle des centres de lutte contre le cancer par les agences régionales de santé.

Photo de Bernard JomierBernard Jomier :

Cette discussion s’est engagée sur de mauvaises bases. Nous l’avons constaté dès l’examen de l’amendement n° 47 et l’échange qui a eu lieu entre le ministre et la rapporteure sur les notions de rendez-vous et de consultation. Monsieur le ministre, concernant le virage de la prévention que vous nous proposez de prendre au travers de ce dispositif, nous ne savons pas s’il s’agit de consultations médicalisées. En utilisant le mot « consultation », la rapporteure tend à prendre cette direction, alors que, à entendre le ministre, je fais plus l’hypothèse qu’il vise de simples rendez-vous. La prévention, j’en conviens, ...

Photo de Alain MilonAlain Milon :

Je ne reviendrai pas sur les propos de Bernard Jomier, avec lequel je suis d’accord. Madame la rapporteure, nous avons eu tort d’opposer rendez-vous de prévention et consultation. Si nous choisissons le mot « consultation », nous médicalisons le rendez-vous, alors que nous n’y sommes peut-être pas tenus. Un rendez-vous de prévention semble plus utile, car il permet de rencontrer différents types de professionnels, tandis qu’une consultation est assurée par un professionnel médical. J’ajouterai également quelques éléments. Si nous devions retenir l’ensemble des amendemen...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert :

Je voudrais apporter une précision sur l’amendement n° 47. L’alinéa 4 dispose que « tous les adultes de dix-huit ans ou plus bénéficient de mesures de prévention sanitaire et sociale, qui comportent notamment des rendez-vous de prévention […]. » La commission, par son amendement, propose de donc remplacer le mot « rendez-vous » par le mot « consultations ». De fait, le kinésithérapeute réalise des consultations ; tout comme l’infirmière, notamment des consultations de prévention en santé sexuelle, ou la sage-femme. Ce mot a donc un sens large. D’ailleurs, il n’est pas prévu que ces consultations de prévention soient assurées par un médecin généraliste ou par un médecin spécialiste.

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Je fais miens les propos de Mme la rapporteure : en effet, il est bien question ici d’une consultation, même pour le cas un peu particulier prévu à l’amendement de Mme Guidez. Les personnes qui recevront les patients – qui peuvent être d’autres professionnels de santé que le médecin – pourront les orienter vers d’autres professionnels afin qu’ils soient pris en charge. Cependant, à l’origine, il s’agit bien, me semble-t-il, d’une consultation.