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J'entends, je comprends et je partage la nécessité de changer le nom de secrétaire de mairie, une appellation qui revêt désormais une connotation éloignée de la réalité du métier. Je rejoins néanmoins Céline Brulin. Monsieur le ministre, je me tourne vers vous avec bienveillance, mais exigence, car tout dépend de vous. J'ai évoqué précédemment, en reprenant les propos de Jérôme Durain, la recherche de sens et la nécessité de « sous ». L'exigence de rémunération est forte, en effet, pour cette fonction pivot. Il y va de la préservation de la proximité communale. Monsieu...
Je partage totalement les motivations de mon collègue Hussein Bourgi. J'ai fait ce métier toute ma vie. J'ai été secrétaire générale, avant de devenir DGS. Pendant quinze ans, j'ai formé des secrétaires de mairie, notamment à l'élaboration du budget et à la clôture des comptes. En la matière, les secrétaires de mairie étaient particulièrement en difficulté : à peine recrutées, elles devaient faire le budget et, comme vous le savez, l'élaboration de but en blanc d'un budget respectant...
Vous le prépariez en trois ans, avant de préparer le diplôme d'études supérieures d'administration municipale (Désam). J'ai beaucoup regretté la disparition de ces formations, qui m'ont tant apporté. Non seulement elles m'ont appris à être opérationnelle dans mon métier, mais elles m'ont aussi permis de gravir tous les échelons. Ainsi, j'ai commencé par le concours de commis, puis j'ai passé le concours de rédacteur, avant de devenir fonctionnaire de catégorie A+ et, enfin, DGS dans des villes importantes. Peut-être devrions-nous réfléchir précisément à des outils s'inspirant de ce parcours de formation afin de perfectionner nos secrétaires de mairie.
Vous pointez là une spécificité du métier de secrétaire de mairie. À la différence des autres métiers de la fonction publique territoriale, cette fonction ne correspond plus un à un cadre d'emplois unique. Si je reconnais un manque de visibilité, votre amendement me semble toutefois poser plusieurs problèmes. Tout d'abord, le centre de gestion compte déjà en son sein des représentants des agents de la fonction publique. Je veux parler...
Monsieur Folliot, je veux d'abord répondre à votre dernière interrogation. Vous avez raison : les commissions administratives paritaires traitent des cas individuels ; les comités sociaux territoriaux, des sujets collectifs. Au sein d'un CST, il peut tout à fait y avoir un groupe de travail où sera abordé le sujet spécifique des secrétaires de mairie, de leur métier et de leurs fonctions ; ce groupe pourrait formuler des propositions. On peut ainsi répondre au problème que vous soulevez. Le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale peut aussi jouer un rôle en ce sens. Concernant votre amendement, vous avez également raison de pointer les importantes difficultés de recrutement. En la matière, les centres départementaux de gestion sont les tiers ...
Certes, mais ils n'ont pas toujours les moyens nécessaires. Je sais toutefois que certains centres de gestion sont en train de recruter des agents ou de les former aux fonctions de secrétaire de mairie spécifiquement pour répondre aux attentes des collectivités en la matière. N'oublions pas que les petites communes sont vraiment au cœur du métier et de l'attention des centres de gestion, auxquels il faut vraiment faire confiance pour offrir des remplacements ou embaucher des secrétaires de mairie itinérants et les mettre à la disposition des communes. Dès lors, créer un conseil ad hoc pour trouver une solution à ce problème, comme il est proposé dans cet amendement, ne me paraît pas pertinent. Je vous demande donc de bien vouloir...
...emplois-jeunes ». J'ai donc recruté une personne sous un tel contrat, largement pris en charge par l'État. Pendant trois ans, cette personne, qui était déjà titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) en administration, a pu perfectionner sa formation pratique sur la gestion d'une commune : auprès de la secrétaire de mairie qui allait partir à la retraite, elle a appris le côté pratique du métier, jusqu'à en maîtriser toutes les difficultés quotidiennes. Eh bien, je dois vous dire qu'en 2001, quand ma secrétaire de mairie, avec qui je travaillais depuis vingt ans, est partie à la retraite, j'ai certes eu un peu de peine, mais le fonctionnement de la mairie n'en a nullement été affecté, car depuis trois ans quelqu'un apprenait le métier sur le tas. Je vous propose donc, monsieur le minist...
...t employés de mairie de l'arrondissement de Sens, dont les adhérents peuvent croiser leurs regards et échanger leurs expériences. Indéniablement, nous avons besoin d'une extension de tels dispositifs, dont le maillage ne couvre pas même tout le département, ce qui est loin d'être un cas unique en France. Il est important, au travers de ce texte, de conforter les vocations et l'attractivité de ce métier. Ayons aussi à l'esprit que les secrétaires de mairie d'aujourd'hui sont souvent les élus de demain. Il se trouve que j'ai fait mes gammes de conseiller municipal à Vallery, sous l'égide de sa maire d'alors, Annie Serdin, qui avait auparavant – seize ans durant – été secrétaire de mairie de la commune. J'ai aussi en tête Isabelle Poulin, maire des Clérimois, qui avait été, pendant quarante et un ...
Je tiens, moi aussi, à féliciter nos collègues du groupe communiste d'avoir attiré notre attention, à juste titre, sur ce métier magnifique et indispensable. Je veux aussi porter brièvement témoignage de l'expérience menée dans ce domaine par la communauté de communes Mad et Moselle, qui regroupe une cinquantaine de petites communes. Un service mutualisé de secrétariat a été mis en place il y a dix ans, dont bénéficient aujourd'hui trente communes qui ne rencontrent plus de problèmes d'attractivité pour le métier de secré...
...oqué la formation ; je n'y reviendrai pas, sinon sur un point qui a déjà été relevé à juste titre par plusieurs orateurs : les secrétaires de mairie, aujourd'hui, effectuent cette formation sur leur temps libre, ou en fermant la porte de la mairie. C'est un sujet à part entière, qu'il faudra traiter. Il ne faudrait pas se méprendre, monsieur le ministre : secrétaire de mairie, c'est un véritable métier, mais le statut de la fonction publique est très fécond. Ce n'est pas nous, modestes continuateurs d'Anicet Le Pors, l'un de vos illustres prédécesseurs à ce ministère, qui dirons le contraire. Françoise Gatel a déclaré qu'il fallait attirer les vocations et les fidéliser ; Véronique Del Fabro a dit : « Les élus passent, mais les secrétaires de mairie restent. »
... appartient à l'État, en lien avec les collectivités, de s'assurer de la continuité de l'administration sur l'ensemble du territoire national. Il y a aussi consensus quant à la nécessité de prendre ce problème à bras-le-corps. Des solutions doivent être trouvées ; la plupart seront probablement d'ordre réglementaire. Il y a enfin consensus sur le fait qu'être secrétaire de mairie, c'est un vrai métier et non une fonction comme une autre. C'est un beau métier, qui a tous les atouts pour être attractif : c'est un métier polyvalent, de contact, où l'on trouve des solutions. Ce métier n'est pas uniquement administratif : il est stratégique. Le secrétaire de mairie est la seule personne à prendre une part aussi active que le maire à la vie de la commune. Il faut donc avancer, en travaillant à la r...