Interventions sur "réseaux"

35 interventions trouvées.

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

...et les hommes parue en 2022, plus de 19 % des jeunes femmes entre 17 et 19 ans ont déjà reçu des messages relevant de la pornodivulgation, c’est-à-dire une photo ou une vidéo à caractère sexuel montrant une personne qu’elles connaissent et envoyée sans l’accord de cette dernière. Par ailleurs, 11 % d’entre elles ont déjà reçu des menaces de publication de photos ou vidéos intimes d’elles sur les réseaux sociaux. Pourtant, aujourd’hui, lorsque les contenus sont signalés, ils peinent à être déréférencés par les plateformes. Bien que la pornodivulgation soit punie par la loi, le nombre d’infractions relevées et sanctionnées reste très faible. Pour pallier ces problèmes, nous proposons de renforcer les pouvoirs de police administrative de Pharos prévus à l’article 6-1 de la loi pour la confiance d...

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

Cet amendement, qui a pour objet l’interopérabilité des réseaux sociaux, est proposé de manière récurrente chaque fois que l’on examine des textes relatifs au numérique. Il s’agit de permettre aux utilisateurs d’une plateforme de réseau social de dialoguer via leur messagerie avec les utilisateurs d’une autre plateforme. Cela n’a rien d’extravagant, et nous utilisons d’ailleurs chaque jour un outil reposant sur ce principe : l’e-mail. Quel que soit vo...

Photo de Patrick ChaizePatrick Chaize :

L'actualité de ces derniers jours témoigne des effets amplificateurs des réseaux sociaux sur les émeutes et les mouvements populaires violents. La démultiplication des messages, des images, des vidéos et des rediffusions en direct des émeutes ou des mouvements populaires violents amplifie la participation à ces émeutes ou mouvements, en augmente le niveau de violence, conduisant ainsi à des atteintes inacceptables à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité publique...

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé, rapporteur :

Patrick Chaize souhaite rendre inaccessibles les contenus qui appellent à la violence pendant les périodes d'émeutes, dans un délai de deux heures, par injonction de l'autorité administrative adressée aux réseaux sociaux. Mon cher collègue, vous soulevez un débat essentiel et je vous en remercie. Toutefois, à ce stade, je considère qu'il s'agit d'un amendement d'appel. Je profite de cette occasion pour rendre hommage, comme vous, à tous les élus locaux qui ont été agressés au cours de ces journées et de ces nuits d'émeutes, notamment au maire de L'Haÿ-les-Roses, ainsi qu'au jeune sapeur-pompier qui a do...

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

... plateformes dans la diffusion de tels contenus. Le DSA va être mis en œuvre ; nous allons donc voir comment il fonctionne. Si cela ne fonctionne pas bien, il faudra donc revoir notre copie et se montrer intraitable. Je le redis, devant ma collègue Florence Blatrix Contat que je prends à témoin : les plateformes doivent absolument être enfin redevables et responsables de ce qui se passe sur les réseaux sociaux. En effet, leurs algorithmes amplifient de toute façon les contenus, parce qu'elles sont à la recherche du profit davantage que de la sécurité. D'ailleurs, d'après des articles qui ont circulé ces derniers jours, l'utilisation de bots depuis l'étranger par certaines plateformes comme TikTok faisait monter en puissance ces contenus et contribuait à diffuser toujours plus ces images...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Monsieur le ministre, cher collègue, je partage tout à fait le constat dressé sur le rôle des réseaux sociaux. Je m'associe également à vos marques de soutien aux élus et aux forces de police. Toutefois, je dois rappeler moi aussi, comme l'ont fait M. le ministre et Mme la présidente Morin-Desailly, que vous aviez déféré au Conseil constitutionnel la loi Avia avec un argumentaire très clair. Je me permets de lire la décision du Conseil qui reprend ce que vous aviez écrit : « l'atteinte portée ...

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

...a été souligné. Je partage les propos de M. le rapporteur. En effet, le champ d'application de la peine de bannissement a été élargi en commission, ce qui me semble être déjà une bonne étape, et le risque de censure est assez important. Je voudrais rappeler que la vérité – ou une partie de cette vérité – sur les circonstances du drame de Nanterre a été révélé par une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux qui s'est propagée et qui a été diffusée massivement, ce qui a permis de voir une version des faits, pour une fois, qui n'est pas celle traditionnellement déclarée par la police. Or qu'est-ce qui empêchera bientôt de juger que cette vidéo a incité à l'émeute et de demander son retrait comme c'était le souhait à l'époque de la loi pour une sécurité globale préservant les libertés ?

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

Ce type d'amendement m'inquiète, tout comme les propos du Président de la République qui propose de couper les réseaux sociaux, comme cela se pratique dans des régimes autoritaires ou, à tout le moins, moins démocrates que le nôtre.

Photo de Patrick ChaizePatrick Chaize :

...nt, ma philosophie a été inspirée en réalité par les dispositions de la loi d'orientation des mobilités (LOM) visant à lutter contre des applications de type Coyote, qui prévoient non pas un délai de deux heures, mais un effet immédiat. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas possible dans le cadre de ce texte ! Par ailleurs, ce matin même, le Président de la République a proposé de bloquer les réseaux sociaux ; cela va bien plus loin que le simple retrait de contenus qui est prévu dans mon amendement… Enfin, je souligne que cet amendement a été signé par nombre de nos collègues, ce qui atteste de son intérêt. Néanmoins, monsieur le ministre, j'ai entendu votre proposition. Vous l'aurez compris, en demandant le retrait de mon amendement, vous me mettez en grande difficulté vis-à-vis de mes co...

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé, rapporteur :

...Si nous adoptions votre amendement, on ne pourrait jamais bannir une personne qui a commis un crime, car la liste à laquelle vous faites référence ne comporte que des délits. En d'autres termes, et pour illustrer mon propos, si un prédateur sexuel ayant recruté ses victimes sur internet était placé en liberté conditionnelle, on ne pourrait, à la fin de sa peine, lui interdire d'aller sur certains réseaux sociaux. Là encore, il convient de mener une réflexion pour trouver le bon équilibre. Je pourrais accepter votre amendement si vous proposiez que le bannissement soit encouru seulement pour certains crimes et délits bien identifiés. Mais votre rédaction est beaucoup trop restrictive, et elle aurait pour conséquence de priver cette nouvelle arme de sa portée. Vous manquez ainsi l'occasion de mieu...

Photo de Ludovic HayeLudovic Haye :

Cet amendement vise à modifier la liste des délits, en retenant ceux qui sont punis de deux ans de prison minimum et de 30 000 euros d'amende – à l'exception des délits de presse –, qui constituent des abus de liberté d'expression et qui sont en lien direct avec l'utilisation des réseaux sociaux. Je rejoins ici les propos de Patrick Chaize. La commission spéciale a élargi la liste de délits pouvant faire l'objet de la peine complémentaire prévue à l'article 5 du présent projet de loi. Il s'agit, au travers de cet amendement, d'affirmer le respect du principe de proportionnalité des peines.

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

...0 euros à 3 750 euros. Malheureusement pour les victimes, la répression plus sévère de cet outrage risque de ne pas suffire, le manque de preuves les empêchant souvent d'obtenir réparation. Or, si de tels actes commis dans la rue ou dans les transports sont difficiles à caractériser, ils sont beaucoup plus faciles à prouver lorsqu'ils sont commis en ligne – messages privés, posts publics sur les réseaux sociaux. Les outrages sexistes et sexuels en ligne laissent des traces ! C'est la raison pour laquelle nous proposons de créer une amende forfaitaire spécifiquement dédiée aux outrages sexistes et sexuels commis en ligne. Cette amende, particulièrement dissuasive, permettrait de lutter plus efficacement contre ces injures, qui n'ont leur place ni dans la rue ni sur internet. Je précise que cet ...

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

Dans le même esprit, cet amendement vise à faire en sorte que le bannissement des réseaux sociaux puisse être ordonné en tant que mesure de contrôle judiciaire. Le texte que nous examinons prévoit une peine complémentaire de suspension du ou des comptes ayant servi à commettre le délit en cas de condamnation pour cyberharcèlement, haine en ligne et plusieurs autres délits en ligne. C'est une bonne chose, mais, malheureusement, les condamnations sont encore trop rares pour que cette m...

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

...et les hommes parue en 2022, plus de 19 % des jeunes femmes entre 17 et 19 ans ont déjà reçu des messages relevant de la pornodivulgation, c'est-à-dire une photo ou une vidéo à caractère sexuel montrant une personne qu'elles connaissent et envoyée sans l'accord de cette dernière. Par ailleurs, 11 % d'entre elles ont déjà reçu des menaces de publication de photos ou vidéos intimes d'elles sur les réseaux sociaux. Pourtant, aujourd'hui, lorsque les contenus sont signalés, ils peinent à être déréférencés par les plateformes. Bien que la pornodivulgation soit punie par la loi, le nombre d'infractions relevées et sanctionnées reste très faible. Pour pallier ces problèmes, nous proposons de renforcer les pouvoirs de police administrative de Pharos prévus à l'article 6-1 de la loi pour la confiance d...

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

Cet amendement, qui a pour objet l'interopérabilité des réseaux sociaux, est proposé de manière récurrente chaque fois que l'on examine des textes relatifs au numérique. Il s'agit de permettre aux utilisateurs d'une plateforme de réseau social de dialoguer via leur messagerie avec les utilisateurs d'une autre plateforme. Cela n'a rien d'extravagant, et nous utilisons d'ailleurs chaque jour un outil reposant sur ce principe : l'e-mail. Quel que soit vo...