Interventions sur "négociation"

49 interventions trouvées.

Photo de Anne-Catherine LoisierAnne-Catherine Loisier :

...paritaire. Je rappelle que, bien que sceptique, voire inquiète, sur les conséquences de ce projet gouvernemental, notre assemblée avait choisi d'examiner le texte dans le but de l'améliorer, de protéger les petites et moyennes entreprises (PME), les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les emplois de nos territoires. À l'Assemblée nationale, saisie en première lecture, le principe d'une négociation anticipée pour les plus petites entreprises a été acté. Nous l'avons conforté au Sénat, car il constitue une avancée majeure par rapport au texte gouvernemental, qui obligeait, je le rappelle, les PME à négocier après les grands groupes. En revanche, à l'issue de la première lecture dans chaque chambre, des désaccords persistaient sur les dates butoirs et les conditions de cette différenciation....

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

... rapporteure Anne-Catherine Loisier et de notre présidente Dominique Estrosi Sassone, que je félicite vivement de leur engagement, les principaux acquis de l'examen de ce texte au Sénat ont été préservés. Nous ne pouvons que saluer ce travail précieux, mes chers collègues. À l'issue de son examen à l'Assemblée nationale, ce projet de loi prévoyait d'avancer de six semaines la date de clôture des négociations commerciales, afin que les consommateurs bénéficient de baisses de prix dans les meilleurs délais. Au regard de la conjoncture, de telles baisses me semblent tout à fait hypothétiques. En effet, il est nécessaire de rappeler que nous ne sommes que dans une phase de ralentissement de l'inflation. Si ce texte avait tout d'une opération de communication, il représentait un véritable risque pour l...

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

...ts réels de ce texte. Attaquons-nous véritablement aux facteurs conduisant à la hausse du coût de revient des produits de grande consommation, à l'image de l'énergie et des coûts de transport ; essayons d'agir concrètement pour mieux répartir les marges entre producteurs, transformateurs et distributeurs. À mon sens, le vrai enjeu est de rendre plus dynamiques et plus opérantes les clauses de renégociation initiées par le Sénat dans la loi Égalim 3. Par ailleurs, je crois que nous ne ferons pas l'économie d'une révision de certaines mesures issues de la loi du 4 août 2008 de modernisation de l'économie (LME) afin de mieux équilibrer les rapports économiques entre fournisseurs, transformateurs et distributeurs, et de réguler l'hyperconcentration des centrales d'achat. C'est pour cela, madame la mi...

Photo de Antoinette GUHLAntoinette GUHL :

...ont-ils bénéfiques, au contraire négatifs, ou ce texte n'aura-t-il en réalité aucun effet sur les prix ? Nous nous sommes posé cette question lors des réunions de la commission des affaires économiques et de la commission mixte paritaire, mais nous n'avons pas la réponse. Il y a un point positif dans ce texte, et un seul : les petites et moyennes entreprises auront quinze jours d'avance dans les négociations par rapport aux grands groupes. Nous pouvons nous en réjouir : grâce à cela, elles gagneront peut-être quelques mètres de linéaire chez les distributeurs. C'est important pour le groupe écologiste, parce que nous soutenons les petites et moyennes entreprises, notamment celles du secteur bio, mais aussi toutes celles qui fabriquent des produits sous signe de qualité. Le débat reste donc entier ...

Photo de Marianne MARGATÉMarianne MARGATÉ :

...s institutions financières nous expliquent pourtant que 50 % de la hausse des prix est due aux profits. C'est bien là que le bât blesse ! Depuis la loi de modernisation de l'économie et la concentration qui s'en est suivie dans la grande distribution, un modèle oligarchique s'est mis en place, ne permettant pas un réel partage de la valeur dans la chaîne agroalimentaire. Jouer avec les dates des négociations commerciales n'y changera rien ! Il a été maintes fois démontré que le libre jeu de la concurrence n'entraîne pas des baisses de prix. Si vous voulez agir sur la hausse des prix, il faut aller au blocage, s'attaquer aux marges, poser la question du pouvoir d'achat, qui est la vraie urgence.

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

... Capital paru en août dernier. Les achats alimentaires des Français ont chuté de 11, 4 % en volume entre le dernier trimestre de 2022 et le deuxième trimestre de cette année. Cette commission mixte paritaire a été conclusive et nous devons nous en réjouir, car le contexte nous oblige à la raison. Quand des Français s'imposent de manger moins, nous devons prendre nos responsabilités. Les négociations commerciales tendues et l'inflation galopante induisent des efforts communs. Mais les efforts sont-ils réellement communs ? Quelle valeur ont nos débats et nos votes ? Nous pouvons nous interroger, puisque Bruno Le Maire, ministre de l'économie, annonçait en juin dernier, après une réunion avec les industriels de l'alimentaire que les prix d'une centaine de produits baisseraient dès juillet. U...

Photo de Frédéric BUVALFrédéric BUVAL :

...et aux dépenses essentielles. Le Gouvernement a déjà pris plusieurs mesures volontaristes pour atténuer les effets de l'inflation et nous résistons mieux en France que la plupart de nos voisins européens. C'est la raison pour laquelle nous devons encourager davantage encore la mesure temporaire proposée par le Gouvernement au travers de ce projet de loi, qui porte exclusivement sur les dates des négociations commerciales. Son objectif est que les baisses des prix sur les marchés de gros soient répercutées le plus rapidement possible sur les prix payés par le consommateur final. Cela est d'autant plus nécessaire que les prix de certaines matières premières baissent depuis plusieurs mois, et ce de manière significative, sans que les consommateurs en aient bénéficié jusqu'à présent. Depuis notre disc...

Photo de Christian Redon-SarrazyChristian Redon-Sarrazy :

...e des prix entre industriels et grande distribution, dont les agriculteurs et les consommateurs subissent systématiquement et depuis de nombreuses années les dommages collatéraux. Malgré les importantes faiblesses de ce projet de loi cosmétique, la commission mixte paritaire a été conclusive. Nous nous réjouissons de la préservation des principaux acquis du Sénat, à savoir le report des dates de négociation au-delà des fêtes de fin d'année, la négociation anticipée pour les PME et le seuil de chiffre d'affaires retenu. Il y avait en effet un risque que ce texte soit contre-productif et nuise in fine aux PME. Contrairement à la proposition initiale du Gouvernement, ces entreprises ne passeront donc pas après les grands groupes, plus offensifs et plus puissants dans les négociations. Nous souha...

Photo de Christian Redon-SarrazyChristian Redon-Sarrazy :

...t majeur et que les textes Égalim successifs n'ont toujours pas résolu. Il faut croire, madame la ministre, que nos multiples critiques sur ce texte sans ambition et sur les lacunes de la législation actuelle ont touché un point sensible, puisque le Gouvernement a annoncé à l'Assemblée nationale le lancement d'une mission gouvernementale transpartisane consacrée à une réforme du cadre global des négociations commerciales. Doit-on pour autant s'attendre à une véritable réforme structurelle ou ne s'agira-t-il que d'un Égalim 5 ? Nous souhaitons vraiment que l'État cesse d'être un simple spectateur de la guerre des prix entre industriels et grande distribution et qu'il endosse enfin son rôle de régulateur, dans un souci de protection des agriculteurs et des consommateurs. Parce que ce texte manque d'a...

Photo de Dominique Estrosi SassoneDominique Estrosi Sassone :

...ons que les apports du Sénat en matière de protection des PME aient été conservés par la commission mixte paritaire. Il était impensable que ce projet de loi préparé et examiné à la hâte s'applique au détriment des PME et des ETI de nos territoires. C'est cette boussole qui a conduit le Sénat à adopter un esprit constructif dès le début de la navette parlementaire. D'abord, les dates butoirs des négociations commerciales proposées par le Sénat ont été retenues. C'est une grande avancée, à la fois par rapport au texte initial du Gouvernement et par rapport au texte adopté par les députés. Nous avons souhaité que les PME et ETI négocient avant les grands groupes, afin qu'elles disposent d'un bon référencement. Nous avons également évité à ces entreprises des négociations très difficiles et bouclées à ...

Photo de Vincent LOUAULTVincent LOUAULT :

...France fait partie des États membres ayant le mieux géré la hausse de l'inflation. Malheureusement, le texte proposé ne va sûrement rien changer. Pis encore, je pense que des hausses risquent même d'arriver en avance à cause de ce texte. Nous manquerons l'objectif et les craintes que nous avons exprimées en octobre demeurent. Je pense premièrement aux impacts réels de l'avancement de la date des négociations. Je l'ai dit, nous allons anticiper la hausse des prix, car le poison des prix de l'énergie empêchera une réelle désinflation. Deuxièmement, nous espérons que le critère du chiffre d'affaires entre groupe et filiales ne débouchera pas sur des conflits ou ne pâtira pas d'effets de seuil. Je m'interroge donc, madame la ministre : tout ça pour ça… Nos filières ont besoin de flexibilité, c'est vita...

Photo de Dominique Estrosi SassoneDominique Estrosi Sassone :

...entre nous, mais également de parvenir, de façon constructive, à un accord en commission mixte paritaire avec nos collègues de l'Assemblée nationale. Je sais aussi que vous y avez largement contribué, ce dont je vous remercie. Nous devrons entretenir cette qualité d'échange, parce que nous aurons de nombreuses occasions de travailler encore ensemble. Vous venez de lancer un projet de réforme des négociations commerciales. Nous savons combien c'est important et attendu de l'ensemble des parlementaires, Christian Redon-Sarrazy l'a évoqué. Nous ne renoncerons pas à nos convictions, et vous non plus d'ailleurs – nous savons que vous êtes une femme ô combien engagée –, mais sachez que vous nous trouverez toujours à vos côtés pour discuter, éventuellement pour nous interpeller mutuellement, afin que les t...

Photo de Anne-Catherine LoisierAnne-Catherine Loisier :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous voilà donc réunis aujourd’hui pour la quatrième fois en cinq ans pour examiner un texte relatif aux négociations commerciales entre les industriels et les distributeurs. Or, vous l’avez dit, madame la ministre, le Gouvernement évoque déjà une réforme de plus grande ampleur – Égalim 5 – pour l’année prochaine ! Nous devons prendre garde, car l’inflation législative nous guette, tout comme l’instabilité juridique ; et nous savons combien celle-ci peut être préjudiciable à nos entreprises. Le projet que nou...

Photo de Anne-Catherine LoisierAnne-Catherine Loisier :

...un risque majeur sur la viabilité de nos entreprises et de nos PME de l’agroalimentaire, confrontées à l’instabilité permanente de leurs matières premières agricoles et industrielles. Le Gouvernement soutient que l’évolution des prix de l’énergie et des matières premières agricoles justifierait des baisses. Madame la ministre, est-il toutefois tenable ou souhaitable de modifier un calendrier de négociations commerciales et de changer la loi pour une année à chaque variation du cours des matières premières, quand il existe d’autres outils aménageables, comme les clauses de renégociations ou de révisions ? L’instabilité législative est source de complexité et d’insécurité pour les entreprises. Dans le cas présent, celles-ci devront se préparer dans l’urgence à l’envoi de leurs conditions générales d...

Photo de Anne-Catherine LoisierAnne-Catherine Loisier :

Elle partage la circonspection des acteurs de l’agroalimentaire, qu’il s’agisse des producteurs, des industriels ou des distributeurs, lesquels craignent même les effets contre-productifs de l’avancement des négociations sur l’inflation ou sur la santé économique des entreprises françaises. En effet, toutes les matières premières agricoles ne connaissent pas une baisse. Pour le lait, l’huile d’olive, le cacao ou le sucre, il faut s’attendre à des hausses dans les prochaines semaines. De même, certaines matières premières industrielles connaissent encore aujourd’hui des augmentations, à l’instar de l’énergie ou ...

Photo de Marianne MARGATÉMarianne MARGATÉ :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, depuis 2018, le Parlement s’acharne en vain à réguler les négociations commerciales entre la grande distribution et les fournisseurs. L’obstination du Gouvernement à proposer les mêmes solutions simplistes est déconcertante, surtout quand on sait que l’inflation alimentaire a récemment baissé, sans que cela change quoi que ce soit. Depuis le 7 avril dernier, Bruno Le Maire demande, menace, garantit, mais n’obtient pas grand-chose. Et aujourd’hui, ce projet de loi...

Photo de Marianne MARGATÉMarianne MARGATÉ :

... conséquences. Depuis juin 2021, on nous promet que l’inflation sera temporaire ; ce projet de loi ne tend qu’à perpétuer cette illusion. Pourtant des solutions d’urgence existent : indexer les salaires sur l’inflation, geler les prix, ou encore bloquer à la baisse les marges des industriels de l’agroalimentaire et de la grande distribution. Dans ces conditions, vous le comprendrez, avancer les négociations commerciales de quelques semaines pour que les prix au consommateur baissent est dérisoire, quand, comme nous, on veut lutter en urgence contre la hausse des prix des biens de tous les jours. Pour toutes ces raisons, notre groupe votera contre ce texte.

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

... bien sûr, les agriculteurs d’un côté et les consommateurs de l’autre. Dans la guerre des prix, c’est aux paysans que l’on impose un prix pour leurs produits ; il n’y a que pour eux que cela existe ! Ils subissent de plein fouet les crises sanitaires, climatiques, politiques, mais aussi, comme tous, l’inflation, avec la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières. Dans les premières négociations, le prix de production des agriculteurs a été pris en compte, mais en aucun cas la hausse du coût des énergies et des matériaux. Quant aux consommateurs, on leur fait miroiter des prix bas, alors que la marge obtenue à diverses étapes de la chaîne ne fait que s’amplifier. En quoi les dispositions de ce texte changeront-elles la donne ? Si l’inflation affecte les ménages – c’est le postulat de ...

Photo de Frédéric BUVALFrédéric BUVAL :

...vernement a mis en œuvre plusieurs mesures volontaristes pour en atténuer les conséquences, mais nous sommes conscients que les Français continuent de subir l’inflation et qu’il est impératif d’agir rapidement pour les protéger. L’objectif de ce texte est bien de ne pas perdre de temps pour faire baisser les prix à la consommation. La mesure proposée est temporaire et porte exclusivement sur les négociations commerciales, afin que les baisses de prix sur les marchés de gros soient répercutées le plus rapidement possible sur les montants payés par le consommateur final. Cette action est d’autant plus nécessaire que les prix de certaines matières premières diminuent significativement depuis plusieurs mois, sans que les consommateurs en aient encore bénéficié. Parce qu’il comprend une date butoir, no...

Photo de Christian Redon-SarrazyChristian Redon-Sarrazy :

...ci semble ralentir, il serait illusoire de penser que nous reviendrons à une situation ex ante. Annoncer une réduction des prix est donc intellectuellement malhonnête ; malheureusement, ceux-ci vont se maintenir à leur niveau actuel, voire augmenter pour certains produits de base comme le beurre ou le sucre. Ce texte n’est qu’un pari. Avancer la date butoir ne garantit en rien l’issue des négociations, alors même que les industriels se plaignent déjà de ne pas pouvoir répercuter tous les coûts sur leurs prix. En vérité, ce sont les deux extrémités de la chaîne qui seront probablement touchées : les producteurs, sans lesquels rien n’est possible, et les consommateurs, qui sont censés être protégés par ce texte, mais qui devront de toute façon payer le prix affiché. Ce n’est pas sans raison q...