Monsieur le président, monsieur le rapporteur général, monsieur le ministre, mes chers collègues, la France est, hélas, au pied du mur !
Les choix budgétaires à venir nous engagent très sérieusement. Il en va ni plus ni moins de la préservation de notre niveau de vie et de notre modèle social, tant la crise est prégnante et la marge de manœuvre étroite.
Nous sommes face à un mur ; il convient de le franchir ensemble.
Les Français ont fait le choix de porter votre Gouvernement aux responsabilités. Nous respectons ce choix et, à titre personnel, dans l'intérêt supérieur de mon pays, je souhaite que vous réussissiez. Néanmoins, nous saurons être une vigie attentive aux choix que vous allez opérer.
Hélas, les premières semaines ne sont pas là pour nous rassurer : hésitations, reculs, reports de réformes, confrontation au réel. Tout cela montre qu'il y a loin de la coupe aux lèvres, des promesses à la réalité !
Les mesures les plus emblématiques sont repoussées à l'automne, voire plus tard encore. Je pense, entre autres, au doublement du plafond du livret A.
Vous avez pris conscience que le doublement du plafond ne concernerait que 9 % des détenteurs d'un livret A, à savoir les ménages les plus aisés qui, seuls, atteignent ce plafond, et que cette mesure encouragerait une niche fiscale. En effet, ce produit d'épargne n'est pas du tout taxé, a contrario, notamment, de l'assurance vie, qu'il pourrait fragiliser.