La bonne nouvelle, c'est que le Gouvernement reconnaît cette situation. La mauvaise nouvelle, c'est qu'il envisage de financer l'allégement des cotisations sociales par un relèvement du taux de la CSG. Or permettez-moi de vous dire nous aurons bien besoin des recettes de la CSG pour équilibrer les comptes publics, et plus encore pour financer la réforme de la dépendance, si le Gouvernement nous soumet un texte à cette fin.
Nous devons, je l'ai dit, briser nos tabous, renoncer à nos conventions de langage et à un certain conservatisme, parce que le feu est dans la maison ! Au fil des prochaines semaines, nous verrons nombre d'entreprises en difficulté présenter des plans de réduction de leurs effectifs, ce qui est pour le moins angoissant.
Je voudrais simplement, à ce stade du débat, dénoncer cinq mauvais procès faits à l'impôt sur la consommation.
La consommation est en danger, le Gouvernement l'a rappelé et plusieurs d'entre nous l'ont souligné cet après-midi. J'ai entendu tant d'économistes dire que la consommation est le moteur de la croissance ! C'est sans doute vrai à l'échelle du monde, mais, aujourd'hui, lorsque nous stimulons la consommation par le biais notamment de prestations sociales, d'aides financées à crédit, nous créons beaucoup plus d'emplois hors du territoire national que chez nous. Il convient de réhabiliter une économie de l'offre et d'affirmer très clairement que c'est la production qui doit devenir le moteur de la croissance !