Dans ce collectif, qui fait suite aux élections présidentielles et législatives, je regrette deux absences. D'abord, l'exigence de la solidarité européenne dans la zone euro. L'an dernier, nous avons prêté 12 milliards à la Grèce, qui ne sont pas comptabilisés dans le déficit, mais dans la dette - on peut d'ailleurs s'interroger sur la recouvrabilité de cette créance... Quoi qu'il en soit, cette solidarité exigeante impose une nouvelle gouvernance. Ce texte était l'occasion de faire ratifier le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). Que ne le faites-vous, vous qui vous vous prévalez du mécanisme de prêts bilatéraux entériné lors du premier collectif budgétaire ? J'enrichirai le texte par un amendement approprié.
Deuxième absence, la compétitivité. La suppression de 8 000 postes chez Peugeot est un électrochoc extraordinaire : le feu est dans la maison ! La compétitivité est une exigence aussi prégnante que celle du rétablissement des comptes publics. Or rien dans ce collectif ne la concerne. Pire, vous aggravez la situation en supprimant la TVA anti-délocalisations.