Par ailleurs, cette mesure représente environ la moitié des recettes supplémentaires que vous escomptez avec ce projet de loi de finances rectificative. Vous cherchez 7, 2 milliards d’euros supplémentaires : la suppression de ces exonérations fiscales rapportera, à elle seule, 3, 6 milliards d’euros.
J’entends bien que cette somme ne comprend pas seulement la fiscalisation. Néanmoins, vous conviendrez que cette mesure est emblématique en ce qu’elle frappera d’abord les classes moyennes et les familles les moins favorisées.
Avant même que l’Assemblée nationale ne soit renouvelée, vous avez pris la décision de revenir partiellement sur la retraite à 60 ans et vous avez annoncé la mesure qui est soumise ce soir à notre vote.
Mes chers collègues, j’ai vraiment l’impression que c’est non pas le changement, mais un véritable retour aux vieilles lunes de 1981, à l’idée que l’on peut partager le travail, la pénurie en l’occurrence ! On a vu ce qu’il est advenu dix-huit mois après !
Enfin, MM. Yung et Daudigny nous ont expliqué que l’article 2 du projet de loi vient en discussion après l’article 1er. Voilà qui est tout à fait intéressant ! Je les remercie de nous avoir apporté cette précision ; jusque-là, j’arrive à les suivre.
En revanche, j’éprouve quelques difficultés à comprendre comment ils peuvent affirmer que la disposition prévue à l’article 2, consistant à prélever l’argent des contribuables, c'est-à-dire à limiter leur pouvoir d’achat, est une bonne mesure alors qu’ils nous ont très longuement expliqué à l’article 1er relatif au financement de la protection sociale qu’il fallait revenir sur l’augmentation de la TVA, au motif que cette mauvaise mesure aurait pour conséquence de limiter le pouvoir d’achat de l’ensemble des Français. Décidément, il n’y a aucune cohérence entre ces deux articles !
C'est la raison pour laquelle nous réservons à cet article le même sort que celui que nous avons accordé à l’article 1er. §