Monsieur le président de la commission, nous n'arrivons pas, nous, à suivre le fil de votre raisonnement.
Vous nous poussez à prendre, dans des délais extrêmement brefs, des engagements qui vont faire peser sur nos collègues élus locaux des obligations très lourdes. Tout le monde l'a dit et redit, et je suis sûr qu'en votre for intérieur vous n'êtes pas certains que vos propres amis arriveront à y faire face.
Chers collègues de la majorité, la situation que vise l'amendement n° 6 rectifié bis est une situation dans laquelle vous pourriez vous trouver n'importe quand. Elle s'est produite dans mon département, comme M. Favier, président du conseil général, a eu la courtoisie de le rappeler avec des termes très forts.
Il s'agit d'un maire qui, comme à Chevilly-Larue, à Sucy-en-Brie et dans bien d'autres communes, fait beaucoup d'efforts pour le logement social et veut relever le défi que vous nous lancez ce soir, madame la ministre : il veut accroître l'offre de logements sociaux et se dirige vers le seuil de 25 %, mais, en cours de route, pour les raisons capitalistiques que j'ai décrites, un organisme HLM décide de vendre 700 logements.
Comment trouvez-vous, dans nos banlieues parisiennes, dans nos grandes agglomérations, les terrains en l'espace de cinq années ? Comment lancez-vous les permis ? Comment construisez-vous ? Et, au bout de la cinquième année, comment échappez-vous aux pénalités qu'entre-temps vous avez multipliées par cinq ?
C'est une question de logique. À la limite, si vous estimez que, dix ans, c'est trop long, sous-amendez mon amendement, monsieur le président de la commission, et réduisez le délai à six ou sept ans, mais n'oubliez pas que, en région parisienne – et je pense qu'il en va de même dans les agglomérations de Lyon et de Marseille –, …