En dehors des excès de certaines personnes, qui ne sont plus là à cette heure mais qui ont participé au débat, j'entends des accents de sincérité de part et d'autre de l'hémicycle.
J'observe cependant que nous ne partageons pas tous la même appréciation de l'urgence de la situation. Ce qui est demandé, c'est un véritable effort national, qu'il faut fournir en urgence. L'un de nos collègues a évoqué les animaux et leurs tanières ; dans notre pays, beaucoup d'animaux de compagnie vivent dans de bien meilleures conditions que certains ménages avec enfants ou que des personnes isolées ou âgées. Voilà pourquoi cet effort national est nécessaire.
J'entends parler de souplesse. Madame la ministre, je fais partie, comme l'ensemble des sénateurs de mon groupe, de ceux qui réclament davantage d'exigence en matière de cohésion nationale. Toutefois, il faudra que les représentants de l'État dans les départements fassent preuve d'une certaine souplesse, afin d'éviter que certains n'appliquent les textes avec une rigueur excessive. Les situations varient selon les territoires : par exemple, certaines communes font preuve de bonne volonté tout en partant de loin, et les zones très rurales constituent un cas particulier. Il faut prendre tout cela en compte.
Nous voterons cependant cet article avec conviction, parce que les dispositions qu'il contient sont nécessaires. Certes, c'est à marche forcée, nous le reconnaissons, mais il est indispensable d'agir rapidement, même si, bien entendu, les effets de ce projet de loi ne se feront pas sentir immédiatement. Il faudra d'ailleurs trouver des solutions d'urgence pour cet hiver ; on pourrait utiliser les logements et bureaux vides, par exemple. Nous avons le devoir de trouver des solutions, car la situation actuelle est absolument inacceptable !