Pour de nombreux jeunes qui n'ont jamais connu d'expérience professionnelle et dont le niveau de formation initiale ou de qualification est faible, l'accès aux emplois d'avenir peut constituer une chance. Ces emplois peuvent tenir lieu de marchepied, à condition naturellement que les jeunes ainsi recrutés puissent bénéficier d'une véritable formation dont ils pourront se prévaloir à l'avenir, a fortiori si, à l'échéance du contrat, leur emploi n'est pas pérennisé dans la structure d'accueil.
Cette question de la pérennisation de l'emploi est un véritable enjeu pour les jeunes. Il y va également de l'intérêt de la société ; nous le savons tous dans cet hémicycle. Nos concitoyens ne comprendraient pas que les emplois d'avenir n'aient pas d'effets durables et positifs sur le niveau d'emploi des jeunes concernés, ce qui donnerait l'impression qu'il ne s'agissait que d'un simple traitement social du chômage.
C'est ce constat, associé à notre volonté de conditionner les aides publiques, qui nous a conduits à présenter plusieurs amendements. Concrètement, l'amendement n° 65 vise à instaurer, à l'image de ce qui existe pour les licenciements pour motif économique, une priorité d'embauche pour les bénéficiaires des emplois d'avenir. Nous proposons que les salariés recrutés en emploi d'avenir dont le contrat à durée déterminée est échu jouissent, pendant l'année qui suit le terme de leur contrat, d'une priorité d'embauche dans la structure d'accueil si un emploi y est créé.