Monsieur le rapporteur, vous avez souhaité supprimer la faculté d'inclure les contrats à durée déterminée saisonniers dans le cadre de ce dispositif. Cette disposition avait été adoptée par l'Assemblée nationale sur l'initiative conjointe de notre collègue radical de gauche Joël Giraud et du Gouvernement. J'appelle donc mes collègues socialistes à soutenir avec nous le Gouvernement !
Plus sérieusement, je regrette que la commission ait rejeté cette possibilité de créer de nouveaux emplois notamment dans le secteur de l'économie sociale et solidaire et dans des territoires où l'économie est totalement dépendante de la saisonnalité. Nous savons qu'il en est ainsi d'un certain nombre de territoires de montagne ou côtiers.
Cette disposition que nous souhaitons réintroduire est susceptible d'aider des jeunes peu ou pas qualifiés à sortir du chômage et de la précarité alors qu'ils résident dans des territoires où les activités saisonnières sont presque le seul secteur créateur d'emplois.
Selon nous, exclure les contrats saisonniers des emplois d'avenir conduirait à pénaliser les jeunes vivant dans ces territoires ruraux où, je le répète, les activités saisonnières sont l'une des rares voies d'accès à l'emploi.
Les contrats saisonniers sont précaires, puisque 85 % d'entre eux ont une durée inférieure à trois mois par an.
En réservant son application aux contrats saisonniers assurant douze mois de travail sur trois saisons, la disposition qui avait été adoptée par l'Assemblée nationale, sur la proposition des radicaux de gauche et du Gouvernement, visait à rendre ces contrats moins précaires qu'ils ne le sont aujourd'hui, à améliorer les conditions d'emploi de ces jeunes et, bien entendu, à répondre aux besoins structurels de l'économie des territoires dont l'activité est saisonnière.