Comme je l'ai dit tout à l'heure, il s'agit là plutôt d'un amendement d'appel, en vue d'obtenir des réponses sur le problème de l'équité sociale posé notamment par le fait que les boursiers n'habitant pas dans les « bonnes » zones ne pourront bénéficier des emplois d'avenir professeur.
Cette iniquité territoriale induit une véritable injustice, qui apparaît au grand jour dans l'exposé des motifs puisqu'on y lit ceci : « Au bout de trois ans, les étudiants seront davantage en mesure d'assurer des fonctions pédagogiques. » Il y aura donc bien, d'un côté, les boursiers qui auront eu la chance d'avoir accès à ces emplois d'avenir et, de l'autre, ceux à qui cette voie n'aura pas été ouverte. Cela est bien regrettable !
En outre, je le répète, le dispositif prévu manque totalement de transparence quant à la procédure d'attribution des emplois d'avenir professeur qui sera mise en place, aux modalités du tutorat, à la nature des missions qui seront confiées aux jeunes, à l'articulation entre leur propre formation et l'exercice de l'emploi qu'ils occuperont.
Le montage quelque peu rapide du dispositif aurait mérité un travail un peu plus précis en commission, en particulier afin d'éviter toute injustice.