Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, le groupe UMP ne peut pas souscrire au dispositif des « emplois d'avenir ».
Créer des emplois, agir pour l'insertion des jeunes sont des objectifs que nous partageons tous, en particulier s'agissant des jeunes peu ou pas qualifiés, dont le taux de chômage augmente.
Pour cela, priorité doit être donnée à l'éducation. Le jeune doit avant tout acquérir une qualification, faute de quoi il ne pourra jamais s'insérer dans le monde du travail. Il faudrait donc prioritairement revoir notre système éducatif et le problème des sorties sans qualification, qui concernent quelque 120 000 jeunes par an.
Il faut également développer les outils dont nous disposons, comme l'apprentissage et l'alternance, qui permettent au jeune d'acquérir une formation en se projetant dans le monde du travail. C'est ainsi que nous offrirons un avenir à ces jeunes.
Or le Gouvernement fait le choix du passé et non de l'avenir. Il revisite les emplois-jeunes. C'est une vieille recette, et même une fausse recette !
Comme nous l'avons souligné lors des débats, de multiples contrats aidés ont jalonné les politiques des précédents gouvernements ; il n'y a là rien de nouveau.
Encore faudrait-il bien cadrer le dispositif. Or, dans le cas présent, les contrats aidés sont prévus principalement dans le secteur public, dont on connaît les contraintes en matière de réduction de postes, et dans les associations, qui n'auront pas les moyens de conclure ensuite une embauche.
Ce n'est pas là que se trouvent aujourd'hui les emplois durables. C'est notre position. La solution au chômage des jeunes se trouve principalement dans le secteur privé. Nous regrettons donc que nos propositions d'élargissement du dispositif n'aient pas été entendues.
Autre point sur lequel nous n'avons pas été entendus et qui ne nous permet pas de souscrire à ce texte, la rupture d'égalité créée aussi bien par les emplois d'avenir que par les emplois d'avenir professeur.
Nous l'avons répété : l'aide doit être attachée à la personne et non au territoire. Nous avons déposé des amendements afin que les emplois soient attribués en fonction de critères sociaux avérés, et non de l'appartenance territoriale de chacun.