Intervention de André Reichardt

Réunion du 25 septembre 2012 à 22h00
Création des emplois d'avenir — Vote sur l'ensemble

Photo de André ReichardtAndré Reichardt :

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, je fais partie des sénateurs de l’opposition qui, jusqu’à ce soir, n’avaient pas définitivement arrêté leur position sur le projet de loi. Certes, j’étais plutôt opposé à un texte coûteux que notre pays n’a pas les moyens de mettre en place dans les circonstances actuelles.

Cela a été dit – vous l’avez vous-même rappelé, monsieur le ministre –, les conséquences du texte sur le budget de l’État seront très importantes : 2, 3 milliards d’euros en 2013. Le dispositif pourra-t-il être financé entièrement ? La question reste ouverte...

Pour autant, de telles mesures peuvent offrir une véritable chance d’insertion ou de réinsertion à des jeunes sans qualification ou en difficulté. Et même si c’est seulement temporaire et si cela ne débouche sur aucun emploi durable, a-t-on véritablement le droit de s’y opposer ?

À l’issue du débat, force est malheureusement de constater que je ne peux pas soutenir ce texte, notamment parce que les emplois dits « d’avenir » n’ont par essence pas le caractère durable que les jeunes et la société dans son ensemble attendent d’un emploi.

J’en veux pour preuve le sort que vous avez réservé à un amendement de M. Dassault, monsieur le ministre. Notre collègue proposait de subordonner l’octroi d’une aide à la validation du projet professionnel et à la vérification de l’opportunité d’opter pour un emploi d’avenir plutôt que pour un contrat d’apprentissage. Et ce que vous avez répondu démontre que le dispositif est une mystification. Vous avez indiqué qu’une telle vérification ne se justifiait pas, le public visé par les emplois d’avenir ne pouvant en aucun cas prétendre entrer en apprentissage, car trop éloigné de ce type d’emploi.

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