Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, permettez-moi de confirmer ce que j’ai déjà eu l’occasion de dire en séance et en commission.
Les emplois d’avenir sont destinés aux collectivités locales, qui sont les donneurs d’ordres sur leur territoire. Vous connaissez leurs difficultés.
Ces collectivités, notamment les départements, ont l’habitude de gérer les emplois aidés, dans le cadre des politiques d’insertion et de l’emploi, avec des moyens qui ne cessent de diminuer.
Tant que le problème de la compensation des prestations sociales n’aura pas été réglé, les départements, qui sont les principaux acteurs de la politique des emplois aidés, ne pourront pas jouer le rôle nécessaire. Il nous faut donc être attentifs à cette question.
Nous savons que nous avons une responsabilité en matière de déficit public. Nous devrons, cela a été dit, contribuer à l’équilibre budgétaire. Or que nous propose-t-on aujourd'hui ? Un accroissement de la dépense publique ! Ce n’est, me semble-t-il, pas le meilleur service que nous puissions rendre aux jeunes. Il faudrait plutôt nous tourner – plusieurs orateurs l’ont souligné – vers le secteur marchand, afin de créer de la compétitivité pour permettre à nos jeunes de trouver demain un emploi.
Je pense véritablement que nous ne sommes pas sur la bonne voie. Je ne soutiendrai donc pas ce texte. §