Si le système est trop rigide, l'objectif des 150 000 emplois d'avenir ne sera pas atteint.
L'amendement n° 64 tend à faire bénéficier le jeune d'une indemnité de précarité à l'issue de son emploi d'avenir, si celui-ci a été conclu pour une durée déterminée.
Sur le principe, on ne peut que souhaiter une meilleure indemnisation des jeunes en emploi d'avenir. Toutefois, j'ai procédé à un rapide calcul qui montre que le coût de cette indemnité ne serait pas anodin : si un employeur emploie pendant trois ans un jeune rémunéré au Smic, le montant de l'indemnité, qui serait égal à 10 % du total des rémunérations versées, dépasserait 5 000 euros, ce qui augmenterait de 40 % le reste à charge pour l'employeur. Cette hausse risque de dissuader de nombreux employeurs d'avoir recours au dispositif. J'émets donc un avis défavorable sur cet amendement.