Intervention de Marie-Arlette Carlotti

Réunion du 2 octobre 2012 à 9h30
Débat sur l'application de la loi pour l'égalité des droits et des chances la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée :

Souvent, cet état de fait emporte des conséquences terribles sur la carrière des parents, plus exactement sur celle des mères.

Nous devons rester fidèles à l'esprit de la loi de 2005 et adopter une logique de parcours, pour penser l'articulation entre les établissements ordinaires et les établissements spécialisés d'une part, entre ces établissements et la scolarisation à domicile de l'autre. Il ne doit pas exister deux filières, l'une spécialisée et l'autre ordinaire, collaborant à l'occasion. Au contraire, une seule forme de scolarisation est acceptable : le projet personnalisé de scolarisation.

Dans la même perspective, il nous faut renforcer l'aide apportée par les professionnels de la filière médico-sociale – un orateur l'a précédemment souligné –, à savoir les psychologues, orthophonistes, kinésithérapeutes, par le biais, notamment, de services d'éducation spéciale et de soins à domicile.

Après l'école, le troisième champ capital est celui de l'emploi : M. Teulade l'a amplement évoqué il y a quelques instants.

Comment ne pas opérer le rapprochement entre notre économie et le sort réservé aux personnes handicapées en France, lorsqu'on constate que la carte européenne des pays les plus gravement plongés dans la crise se superpose à celle des États les plus négligents quant à la prise en compte du handicap ? Cette corrélation ne se double peut-être pas d'une causalité évidente, mais j'ose en souligner le caractère frappant.

Au reste, aucune nation ne peut se permettre d'écarter de son économie une part considérable de ses forces vives, et surtout pas la France, déjà fragilisée par de nombreuses exclusions.

Le taux de chômage des travailleurs handicapés est deux fois supérieur à celui des travailleurs valides. Il est urgent d'agir pour que le seuil de 6 % de personnes en situation de handicap dans les entreprises et la fonction publique soit enfin respecté.

Notre économie ne doit se priver d'aucun talent, d'aucune force. Or, dans ce domaine, le bilan du pouvoir sortant n'est pas très bon.

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