Comme vous le savez, Monsieur l'ambassadeur, le Liban est cher au coeur des Français et nous sommes nombreux à être inquiets des risques de répercussion de la crise syrienne sur votre pays.
Ayant eu l'occasion de me rendre à deux reprises dans votre pays l'été dernier, y compris à Tripoli, où les affrontements étaient particulièrement violents, j'avais d'ailleurs proposé au Sénat la création d'une commission d'enquête sur les conséquences de la crise syrienne aux frontières, notamment avec le Liban et la Turquie.
Alors que le quotidien « L'Orient - Le Jour » a publié ce matin un article intitulé « le Liban peu à peu happé par la crise syrienne » vous nous avez présenté la manière dont le gouvernement libanais s'efforce de rester à l'écart de cette crise, grâce à ce que vous avez appelé « une politique de distanciation ».
Dans ce contexte, comment la France peut-elle aider le Liban à maintenir cette politique de distanciation, qui n'est pas évidente ?
Comment cette politique se traduit-elle concernant l'armée libanaise, qui reste le meilleur garant de l'unité et de la stabilité du pays ?
Nous venons au Sénat d'autoriser l'approbation de l'accord franco-libanais de coopération en matière de sécurité intérieure. Cet accord peut-il ouvrir la voie à un renforcement de notre coopération au bénéfice de la stabilité et de la sécurité du Liban ?
Enfin, comment assurer la protection des chrétiens, qui sont souvent les premières cibles en cas de crise dans cette région.