Intervention de Valérie Pécresse

Réunion du 1er décembre 2010 à 22h30
Loi de finances pour 2011 — État b

Valérie Pécresse, ministre :

Monsieur Bordier, vous le savez, l’État consacre un effort exceptionnel à la rénovation de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. En effet, sur trois ans, ce sont 15 millions d'euros qui seront consacrés à un très beau projet de rénovation, de mise en sécurité et de création d’un laboratoire de nécropsie.

Ces crédits sont le fruit d’un constat partagé entre l’État et l'établissement et sont versés conformément à l’échéancier de paiement prévu : 4 millions d'euros en 2010, 5 millions d'euros en 2011, et le solde en 2012 pour la rénovation entière de l’ENVA.

Je rappelle d’ailleurs que c’est sur l’initiative du Sénat que nous avions accepté de financer ces programmes sur le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche et non sur celui du ministère de l’agriculture, qui aurait pu tout aussi bien être mis à contribution.

L’échéancier de paiement de ces travaux ne justifie pas, à mon sens, un abondement supplémentaire pour 2011. Bien entendu, cela ne préjuge pas l’éventualité de voir survenir des dépassements de coût ou des redimensionnements. Comme l’a dit en substance M. le rapporteur spécial, l’ENVA peut très bien, compte tenu de son rayonnement national et international, se porter candidate sur des projets scientifiques liés aux investissements d’avenir : dès lors, les diverses modalités de financement seraient étudiées en temps voulu ; mais ce n’est pas, me semble-t-il, d’actualité.

Par ailleurs, monsieur le sénateur, le gage que vous proposez pour financer la majoration de ces crédits me conduit à demander le retrait de l’amendement. À l’heure où les universités doivent préparer leur passage à l’autonomie, il serait malvenu de réduire leurs moyens de 5 millions d’euros.

Je souhaite, comme vous, que l’échéancier de rénovation de l’ENVA soit respecté. Je favoriserai l’émergence d’un projet d’investissement d’avenir sur Maisons-Alfort. Néanmoins, je le répète, il ne me paraît pas justifier de priver l’université de crédits pour les affecter à l’ENVA, qui aura de toute façon du mal à les dépenser.

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