J'ai rencontré le président du directoire du Grand Paris, le préfet Etienne Guyot, nous l'auditionnerons bientôt, car le projet, dont on considère parfois qu'il concentre beaucoup de moyens sur l'Île-de-France, servira l'ensemble du territoire.
Je vous remercie d'avoir rappelé le rôle qu'ont joué certaines collectivités territoriales dans le sauvetage des transports ferroviaires. J'apprécie que vous reconnaissiez que le transport de proximité constitue un élément important de l'équilibre de la SNCF, car certaines décisions ont été difficiles à arracher, en Midi-Pyrénées par exemple. Des voies ont été rénovées, les lignes ouvertes ont rencontré le succès... et ne sont donc plus disponibles pour le fret. Je suppose que ma région n'est pas seule confrontée à ce problème.
La régionalisation est importante. Les conseils régionaux, les intercommunalités, les départements sont tout prêts à vous accompagner, pour déterminer le bon maillage, dans les territoires où la pression fiscale et écologique menace l'activité économique. Je pourrais citer un exemple dramatique où 300 emplois ont été délocalisés faute de compétitivité des transports dans la zone. Je me réjouis donc de vos annonces concernant le fret. Des opérateurs ferroviaires privés locaux sont prêts à rénover des voies existantes. Certaines décisions d'abandon de lignes, justifiées par un coût excessif de rénovation, seraient catastrophiques pour les territoires concernés. Confirmez-vous que, là où il n'y a pas d'autre solution que le fret ferroviaire pour assurer l'avenir économique, des discussions seront possibles à l'échelon régional pour mettre en place des conventions, faire appel à des opérateurs privés ? Je lance un cri d'alarme ! Nous sommes tout prêts à vous aider à la relance du fret ferroviaire ; acceptez qu'elle passe, parfois, par l'intervention d'entreprises privées locales.