Tout le monde ne prend pas le TGV, chers collègues. Les élus normands n'ont, hélas, pas ce plaisir !
Le rapport de la Cour des comptes sur l'entretien du réseau ferroviaire montre qu'au cours des trente dernières années, on a entretenu 500 kilomètres de voies par an au lieu des 1 000 nécessaires. On a collé des rustines ici et là, sans aborder l'entretien dans sa globalité. Comment va-t-on remonter la pente, dans la conjoncture budgétaire et financière actuelle ? Il y a deux ans, vous avez annoncé un plan d'urgence pour douze lignes « malades ». Je vous ai écrit, Monsieur le président, en janvier 2011 - je n'ai pas obtenu de réponse. Aujourd'hui, je n'entends plus parler de ce plan, et quand vous citez les lignes qui posent encore problème, vous ne mentionnez pas, hélas, Paris-Cherbourg. Et pourtant...
La gare Saint-Lazare est enfin devenue magnifique. Mais ailleurs, les difficultés demeurent. A Bernay, gare d'intérêt régional, le défaut d'entretien met en danger la sécurité. Corniches descellées, marches abîmées... Il est devenu périlleux d'emprunter le souterrain. Quant nous sollicitons la SNCF, on nous promet des études - alors qu'il y a urgence. J'ai participé récemment à une réunion avec le président de région ainsi que vos services : la région est prête à débloquer les crédits, mais vos services nous renvoient à 2014. Ces lenteurs sont inexplicables.