Intervention de Jean-Luc Fichet

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 10 octobre 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Guillaume Pepy président de la sncf

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet :

Il y a quelques années, on prenait le train quand on ne pouvait pas faire autrement. Aujourd'hui, la demande de la population est forte. On se prend à regretter la destruction de certaines voies. L'état d'esprit a changé, comme en témoigne aussi l'apparition du covoiturage.

Restent les prix. Paris-Morlaix en train aller-retour, pour une famille avec deux enfants, sans carte de réduction, coûte 537,80 euros. Le même trajet en voiture revient à 180 euros : l'écart est impressionnant. Certains rêvent d'un confort à la suisse, pour ma part je me contenterais du confort français, mais moins cher.

Je soutiens la position de M. Teston sur la concurrence. Sinon, il en ira du transport ferroviaire comme du très haut débit : aux opérateurs privés les zones rentables, aux collectivités locales le reste du territoire. Mais elles n'ont plus d'argent. Si on veut un aménagement du territoire équilibré, il ne faut pas ouvrir le ferroviaire à la concurrence. A Morlaix, zone de production légumière, nous avons un projet de plateforme rail-route sur longs trajets. Mais à certaines saisons, le volume n'est pas suffisant ; et le fret de retour manque en toute saison. Comment boucler financièrement ce magnifique projet de désenclavement ?

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