Cela fait 17 ans que je suis maire et j'en suis à mon quatrième contrôle de la CRC. Lors du premier contrôle, le magistrat était entré et, à peine assis, m'avait annoncé quel whisky je buvais. « On a vu vos factures ! » m'a-t-il déclaré. Ce type de comportement envers un élu est inadmissible ! Tout le monde sait que je ne bois pas de whisky, mais du Perrier. De plus, le rapport était entièrement à charge. Je l'ai refusé, et je suis allé devant la chambre régionale solliciter un rapport équilibré, que j'ai finalement obtenu. On avait mis sur mon compte les agissements du maire qui m'a précédé, qui n'étaient pas tout à fait catholiques.
Les autres contrôles ont donné lieu à des travaux d'une qualité supérieure, avec des magistrats bien plus corrects. La dématérialisation est certes devenue nécessaire, mais rien ne remplace encore les contacts humains. Comprenez-moi bien : je suis favorable aux contrôles périodiques sur les collectivités locales, dès lors qu'ils ne donnent pas lieu à des appréciations en opportunité. Or parfois, les juges donnent le sentiment de vouloir se faire plaisir.
En résumé, je demande des contacts humains, et la possibilité de faire appel devant la chambre réunie en séance plénière. Mais je reconnais que la qualité des contrôles et des relations de travail avec les magistrats connaît une évolution positive.