Intervention de Jean-Léonce Dupont

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 30 octobre 2012 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2013 — Audition de M. Vincent Peillon ministre de l'éducation nationale et de Mme George Pau-langevin ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale chargée de la réussite éducative

Photo de Jean-Léonce DupontJean-Léonce Dupont :

La vérité absolue n'est ni d'un côté ni de l'autre. J'étais heureux, monsieur le ministre, de vous entendre parler de consensus et d'échange. J'étais plus déçu de vous entendre déplorer l'abandon « matériel, intellectuel et moral » dont aurait fait l'objet l'éducation nationale. Ces deux phrases me semblent contradictoires. Les analyses démontraient depuis plusieurs années que, relativement aux autres pays, nous étions plutôt bien dotés financièrement en ce qui concerne l'enseignement secondaire, mais plutôt en retard dans l'enseignement primaire et supérieur. Le gouvernement précédent avait engagé un effort considérable de rattrapage, notamment dans l'enseignement supérieur. Je ne suis donc pas choqué que vous présentiez une des mesures de rééquilibrage de l'enseignement primaire. Mais vous savez que l'art de gouverner est l'art de faire des choix, de fixer des priorités, et d'être dans le champ du possible. Je ne crois pas que l'obtention de moyens supplémentaires permette de résoudre tous les problèmes : quels sont donc vos choix ?

Plus largement, quelle est votre conception de l'autonomie des établissements ? Beaucoup de difficultés pourraient être dépassées dans le cadre d'une autonomie intelligente.

Je ne suis pas satisfait du système actuel de dérogation : nous avons peu de marge de manoeuvre, et subissons les stratégies de certaines familles qui nuisent à la promotion de la mixité sociale. Avez-vous des propositions sur ce sujet ?

Je me félicite que nous posions ensemble la question des rythmes scolaires. Mais il y a des conséquences très précises, notamment financières, attachées aux choix que nous serons amenés à faire. En tant que président d'un conseil général, j'ai fait le calcul de ce que coûterait la mise en place d'une demi-journée supplémentaire : la dépense nouvelle s'élève à un million d'euros par an. Si telle était votre décision, qu'elle soit bonne ou non, comment comptez-vous aider les collectivités locales, compte tenu des contraintes budgétaires qui sont les leurs ?

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