Merci de ne pas baisser la voilure en ce qui concerne les crédits. Je voudrais plaider pour les quartiers qui ne sont pas répertoriés comme prioritaires ou sensibles et qui, de ce fait même, vont finir par le devenir. A Toulouse, les ministres visitent régulièrement les quartiers du Mirail, de Bagatelle, ou Nord. Moi qui suis élu des quartiers Est, je sais que les difficultés y sont similaires, même si les collectivités locales, aidées par un tissu associatif important, parviennent à les contenir. Mais ces quartiers risquent, si l'on n'y prend garde, de dériver. Pour avoir exercé pendant vingt ans la médecine au Mirail, j'ai vu comment ce genre de choses commence... et ne finit pas. Au surplus, l'évolution démographique de ces quartiers étant différente de celle du Mirail par exemple, un investissement de la puissance publique aura un effet à court terme considérable et susceptible de dévier si l'engagement citoyen prend le relais. Il ne faut pas laisser certains quartiers à l'écart de l'effort public sous prétexte qu'ils ne sont pas prioritaires, si l'on ne veut pas les voir le devenir quelques années plus tard.