Nous serons quelques-uns à partir demain pour le Forum d'Avignon, ville dans laquelle, en un temps extraordinaire, Mme Martine Aubry s'engageait à augmenter de 50 % le budget de la culture ! Vous nous annoncez aujourd'hui que la culture ne sera pas exemptée de l'effort demandé aux autres secteurs, ce que je comprends.
Les crédits consacrés au livre et à la lecture - action 1 du programme 334 - diminueront de près de 5 % en euros constants en 2013. La Bibliothèque nationale de France (BNF) et le Centre national du livre (CNL) contribueront notamment à l'effort général de maîtrise des dépenses en recherchant des économies et en ponctionnant leurs fonds de roulement. La baisse des crédits budgétaires étant prévue jusqu'en 2015, je redoute qu'ils ne soient aussi contraints de rogner sur leurs missions, pourtant essentielles. Cette année, la BnF prévoirait, me dit-on, de ne quasiment pas remplacer des personnels partant en retraite. Qu'en est-il ? Comment allez-vous gérer ces diminutions de crédits sur l'ensemble de la période ?
Les PME et TPE des secteurs culturels trouvant difficilement à se financer auprès du secteur bancaire, un fonds dédié au financement des industries culturelles pourrait être créé au sein de la banque publique d'investissement, dont la gestion serait, compte tenu de son expertise, confiée à l'IFCIC (Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles). Quelle est la position du gouvernement sur ce point ?