Monsieur le président, Monsieur le ministre, mes chers collègues, je voudrais revenir sur un sujet dont il a été beaucoup question ces dernières semaines : la compétitivité. Et je veux souligner combien ce sujet majeur pour notre avenir est absent du présent débat budgétaire. Pis, nous ne sommes pas loin de penser que la politique d'augmentation massive des impôts qui est menée est anticompétitive.
La crise économique historique que nous traversons, les difficultés successives des gouvernements européens à enrayer la contagion de la crise de la dette souveraine et des perspectives de croissance faible rendent encore plus urgente la recherche de solutions afin d'améliorer structurellement la compétitivité de notre pays et de nos entreprises.
Certes, la compétitivité est un concept global, parfois difficile à appréhender, mais c'est d'abord de la compétitivité des entreprises qu'il s'agit et celle-ci est largement déterminée et influencée par les pouvoirs publics du fait de la politique fiscale, du droit du travail, des choix effectués en matière de dépenses publiques.
Le rapport Gallois développe, à très juste titre, cette approche globale. Mais il n'est pas le seul, et j'aimerais rappeler ici des travaux précédents tout aussi intéressants, qui ont nourri le débat et qu'il serait aujourd'hui dommage d'oublier sous prétexte que la nouvelle doxa est celle du rapport Gallois.
Je citerai volontiers les travaux de Terra Nova – voyez si mes sources sont larges ! – ceux de l'Institut de l'entreprise, de l'Institut Montaigne, de la mission d'information de l'Assemblée nationale sur la compétitivité de l'économie française et le financement de la protection sociale, sans oublier le rapport des partenaires sociaux du mois de juillet 2011 et, bien entendu, les états généraux de l'industrie.