Parallèlement, nous devons tenir compte d'une pente très forte. Certes, ce qu'il est convenu d'appeler en économie le « stimulus keynésien » est par définition temporaire, et se résume bien souvent à un grand emprunt. Néanmoins, dans notre société, un certain nombre de charges, elles, ne sont pas passagères : il faut tenir compte du vieillissement de la population comme de la hausse du coût des soins de santé. Ces facteurs pèseront durablement.
Certains d'entre vous, mes chers collègues, ont fait référence à la notation de Moody's, qui a rétrogradé la note de la France, la faisant passer du triple A au double A.
À ce titre, je ne résiste pas au plaisir de vous citer les propos qu'a tenus un économiste de Harvard, Jared Bernstein, lorsque Standard & Poor's a dégradé la note des États-Unis de trois à deux A. Vous pourrez d'ailleurs vérifier l'authenticité de cette citation, retranscrite dans la revue américaine Democracy. M. Berstein a affirmé : cela me rappelle la prière de la sérénité des alcooliques anonymes qui invite à faire la différence entre le changeable et l'inchangeable.