Je salue l'effort du Gouvernement pour l'enseignement agricole, qui est sans précédent. Lorsque j'étais à la commission de la culture, Mme Férat, rapporteur pour avis réclamait chaque année des postes supplémentaires. Cette année, cela est fait, avec 230 postes supplémentaires dès la rentrée 2013-2014. L'enseignement agricole était déshabillé. Or, il a un rôle fondamental dans la formation, qui concourt à la politique d'installation. Je me réjouis aussi des engagements du Gouvernement en matière d'installation et de l'intégration de l'objectif d'installation dans la future PAC.
Il est heureux que le soutien à l'élevage soit maintenu, car ce secteur souffre avec la volatilité des prix et l'augmentation des coûts de production, qui réduit à néant l'effet des hausses de prix de vente de la viande. Le Fonds de modernisation céréaliers éleveurs (FMCE) pourra-t-il aider à la construction de bâtiments d'élevage. Est-il doté d'une enveloppe suffisante ? Il me semble normal que les céréaliers aident le secteur de l'élevage qui est son principal débouché : 50 % des productions végétales servent à l'alimentation animale en France. La solidarité est donc nécessaire.
Le plan Ecophyto 2018 n'est pas efficace : les objectifs ne sont pas atteints malgré des efforts réels sur le terrain. Je souhaite que la recherche sur les alternatives aux pesticides chimiques soit renforcée, en particulier à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Les préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) constituent aussi une piste intéressante.
Je partage les préoccupations du rapporteur sur la forêt. On peut regretter qu'en, Limousin, après la tempête de 1999, la région n'ait pas bénéficié des mêmes moyens qui ont été mise en oeuvre dans le cadre du plan Klaus, qui sont considérables.
Les organismes d'appui aux exportations sont en partie redondants et pourraient utilement être fusionnés.
En déplacement à Nicosie, j'ai rencontré le commissaire européen Dacian Ciolos, qui m'a indiqué que le rétablissement pur et simple des droits de plantations n'était pas envisageable. En revanche, il s'est déclaré ouvert à des propositions alternatives. Le ministre Guillaume Garot a évoqué d'ailleurs ce matin même en séance les propositions que la France compte présenter prochainement à ses partenaires. La bataille n'est pas perdue.
Les sénateurs socialistes déposeront un amendement proposant, sans toucher aux ressources de l'ANAH, d'affecter à la forêt des ressources supplémentaires provenant des ventes de quotas carbone.