Je ne peux pas soutenir ces amendements, pour de puissantes raisons de fond. Si j'ai accepté, en son temps, cette faculté de fusion, c'était à condition que l'adhésion soit significative. Si plus de 75 % des électeurs ne se manifestent pas, c'est sans doute que la réforme n'a pas lieu d'être. On ne peut comparer, au reste, ce processus avec celui qui s'est déroulé en Corse, et qui ne visait qu'à aménager les pouvoirs régionaux, sans fusion de départements. Même observation pour la Martinique et la Guyane, monodépartementales : la réforme n'a fait qu'aménager l'organisation des pouvoirs internes, sans toucher aux structures institutionnelles. Tel n'est pas le cas ici, puisqu'il s'agit de fusionner deux départements dans une région. Il n'est pas admissible que moins d'un quart des électeurs puissent modeler à leur guise la géographie de la France. Le seuil de 25 % est bien un minimum.