M. Gorce aurait dû m'écouter attentivement : mon intervention n'était nullement une mise en cause. Je demandais simplement le taux de réduction par ministère. Faut-il voir dans sa réaction très vive le signe que nos concitoyens sont en train de découvrir le décalage entre les promesses et la réalité ? Vous dénonciez hier la nécessité de réaliser des économies, la règle aveugle de la RGPP ; vous définissez aujourd'hui une règle sans même avoir consulté les ministères pour appliquer une promesse de campagne. Au-delà des mots et de l'habileté rhétorique, que M. Gorce a grande, il faudra bien, tôt ou tard, dire à nos concitoyens que l'État n'a pas les moyens de raser gratis.
J'apprécie la démarche globale consistant à lier modernisation de l'État et décentralisation. Car ce qui compte, en définitive, pour nos concitoyens, c'est le service rendu, qu'il soit rendu par l'État ou les collectivités territoriales. Une utilisation accrue d'internet pourra faire l'objet d'un consensus républicain. Je le répète : j'ai peut-être posé ma question avec gourmandise pour en tirer profit dans les réunions locales mais je n'ai mis personne en cause.