Depuis 10 ans, 33 assassinats ou tentatives d'assassinat par an ont eu lieu et 18 morts sont déjà à déplorer cette année. Il s'agit d'une constante historique. Le nombre de meurtres entre 1818 et 1832 était de 1000 par an, soit 4 à 6 fois plus que sur le continent. La violence y est ancrée. Cela oblige l'État à assumer ses responsabilités. Je retournerai en Corse avec Mme la Garde des sceaux. Nous prendrons des mesures de plus grande coordination des services de l'État ; en particulier le concours du ministère des finances est essentiel dans la lutte contre le blanchiment d'argent, support du crime organisé. Il faut également en appeler à la responsabilité de tous. Ce discours de vérité est indispensable, tant on a besoin, en Corse comme ailleurs, d'une très grande mobilisation de la société. J'appelle à la même mobilisation dans nos quartiers gangrenés par la drogue ! L'État doit être encore plus déterminé dans la lutte contre la criminalité organisée. Je signerai lundi la phase trois du programme d'investissement exceptionnel de 500 millions d'euros engagé par Lionel Jospin il y a dix ans. L'État n'oublie pas la Corse. C'est une action d'ensemble qu'il faut mener ; elle ne passe pas par de nouvelles modifications institutionnelles, et encore moins constitutionnelles, mais par la responsabilisation de chacun.