Intervention de Nicolas Alfonsi

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 21 novembre 2012 : 2ème réunion
Loi de finances pour 2013 — Audition de M. Manuel Valls ministre de l'intérieur

Photo de Nicolas AlfonsiNicolas Alfonsi :

En Corse, les temps ont changé depuis Mérimée ! Aujourd'hui, personne n'est seul responsable ! Dans les années quatre-vingt, quand on arrêtait quelqu'un avec un revolver, il se rendait immédiatement. En 1994-1995, sous les ministères Pasqua et Toubon, quinze terroristes pris en flagrant délit ont été libérés dans les semaines suivantes. Dans les années 2000, dix ans d'enquête du pôle financier sur le Crédit agricole ont débouché sur un non-lieu... J'approuve vos propos à 300 %, mais il faut dissiper tout malentendu sur l'omerta. J'ai l'originalité de ne pas connaître tous les maires de mon département, mais je sais qu'il y a une marge considérable entre le soupçon et la preuve. L'utilisation des techniques modernes - ordinateur, portable...- rendent cette dernière parfois très difficile. Aussi, n'imputons à personne la responsabilité de ce qui se passe actuellement en Corse. L'important, c'est que vous ayez des moyens conséquents en matière de contrôle bancaire : c'est en élargissant les peines en matière fiscale, en mettant en prison tout individu incapable de justifier l'achat d'une Porsche Cayenne, que vous mettrez fin à l'omerta. Les attentats en Corse me conduisent également à penser qu'il faudrait interdire le stationnement des véhicules dans les grands centres de transit, à Orly notamment, le long des voies où descendent les passagers.

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