En conclusion, le ministère des affaires étrangères a dû réaliser des arbitrages, en fonction des priorités qu'il a définies et en tenant compte de façon probablement un peu optimiste de la capacité à développer, dans un contexte économique difficile, des ressources propres pour compenser les moindres ressources budgétaires. Certains de ces arbitrages sont évidemment critiquables, mais il eût été plus critiquable encore de ne pas choisir.
Sans doute en résultera-t-il une certaine baisse des activités de notre diplomatie culturelle et d'influence, mais leurs fondements ne nous en paraissent pas menacés.
Cette situation doit surtout inviter le Gouvernement, mais aussi nos diplomates et les opérateurs, à un effort de réflexion, d'une part pour redéfinir de façon plus exigeante le niveau de nos ambitions et faire de véritables choix entre les objectifs, mais aussi entre les territoires vers lesquels nous devons faire porter nos efforts, d'autre part pour développer et mettre au point des méthodes et des outils plus efficaces et moins coûteux.
C'est une tâche difficile, nous en convenons, car la diplomatie culturelle est prisonnière d'un héritage prestigieux et d'un désir de France sincère et perceptible sur tous les continents, mais c'est une tâche nécessaire au nom de l'efficience et de la transparence.
Sous réserve de ces observations, et pour ce qui concerne le programme 185, je vous recommande de donner un avis favorable à l'adoption des crédits de la mission « action extérieure de l'État ».