Monsieur le Président, mes chers collègues, j'ai l'honneur de vous présenter, avec Christian Cambon, notre projet d'avis sur le budget de la coopération pour 2013.
Comme vous le savez, il s'agit de la mission « Aide au développement », qui regroupe un programme du ministère des finances, le 110, et un programme du ministère des affaires étrangères, le 209.
Cette mission s'élève pour 2013 à 3,1 milliards d'euros de crédits de paiement.
Quelques mots sur le sens de ce budget qu'on assimile trop souvent à un budget consacré à la charité internationale. Il s'agit effectivement de la poursuite d'actions de solidarité dans des pays comme Madagascar ou le Mali où l'espérance de vie et la mortalité infantile sont à des niveaux comparables à ceux de la France au début du 19ème siècle.
Ce budget participe également à une politique d'influence. La place de notre pays au Maghreb, par exemple, doit beaucoup au poids de notre coopération dans ces pays qui au demeurant coûte peu au contribuable français, dans la mesure où nous y intervenons essentiellement sous forme de prêts.
Au Maghreb comme ailleurs, cette politique contribue également à une stabilisation de notre environnement géopolitique. Nous avons un intérêt à ce que la situation se stabilise dans ces pays car, en cas contraire, nous serons en premières lignes.
Ce budget contribue enfin, à travers les contributions multilatérales, à mettre sur pieds des politiques publiques à l'échelle mondiale pour traiter des enjeux qui dépassent les frontières nationales comme les pandémies, le réchauffement climatique ou la préservation de la biodiversité.
Ce budget peut contribuer enfin à favoriser les intérêts français en particulier dans les pays émergents où nous essayons de promouvoir notre expertise notamment en matière d'économie verte. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler.