Pour ma part, je me félicite de cette orientation courageuse, qui permet de dégager quatre priorités dont certaines relèvent, à mes yeux, de l’équité, d’autres de la responsabilité.
C’est ainsi que le projet de loi de finances renforce la progressivité de l’imposition sur les personnes - les radicaux de gauche, créateurs de l’impôt sur le revenu, ne peuvent qu’approuver -, rééquilibre l’imposition des entreprises pour favoriser l’investissement, mobilise la fiscalité pour accroître l’offre de logements et amorce la transition vers une fiscalité écologique.
J’ajoute qu’une politique tournant le dos aux avantages fiscaux indus me paraît de nature à redonner à nos concitoyens une certaine confiance ; elle confirme la volonté du Gouvernement de faire partager l’effort.
Des mesures de redressement sont prévues à hauteur de 30 milliards d’euros. Cette somme est obtenue pour un premier tiers par des augmentations de prélèvements, pour un deuxième tiers par des augmentations de prélèvements sur les entreprises et pour le dernier tiers par une baisse des dépenses publiques. Il me semble voir ici un équilibre de bon aloi.
Mais le choix manifeste de maîtriser les dépenses publiques n’est pas contradictoire avec l’activité économique.
Nous sommes de ceux qui pensent que l’éventuelle reprise de la croissance mondiale profitera aux petites et aux moyennes entreprises, et même aux très petites entreprises.
Mes chers collègues, depuis la présentation du projet de loi de finances pour 2013, nous entendons parler de recul ou de renoncement par rapport à nos promesses de campagne. Mais le moins que peuvent faire des élus, c’est de s’engager sur les promesses faites !
Comment aussi ne pas se féliciter de l’alignement de la taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail, ainsi que de la suppression des allégements d’ISF ?
Par ailleurs, je souhaite que l’on s’insurge contre les agences de notation, en particulier contre Moody’s, qui a dégradé la note de la France en considération de sa dette mais sans tenir compte de l’épargne des particuliers, qui n’a jamais été aussi abondante dans notre pays. Comme si l’épargne domestique ne faisait pas partie de la richesse nationale !
Monsieur le ministre, nous souhaitons aussi que la Banque publique d’investissement…