Intervention de Jean-Claude Carle

Réunion du 21 novembre 2012 à 14h30
Écoles de production — Question préalable

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je tiens tout d’abord à renouveler mes félicitations à notre collègue Françoise Laborde pour la qualité de son travail et à la remercier de son écoute attentive. Quelle que soit l’issue de ce débat, son rapport aura permis de mettre en lumière de nombreux atouts des écoles de production et la nécessité de leur venir en aide. Les entretiens que nous avons eus, madame le rapporteur, nous ont, je pense, enrichis mutuellement. J’espère que ce débat y contribuera aussi.

Sans reprendre point par point tous les arguments évoqués lors de la discussion de cette question préalable, je souhaite répondre plus précisément à certains d’entre eux.

Chers collègues de la majorité, vous soulignez que les écoles de production sont des écoles privées. Je suis d’autant plus à l’aise pour en parler que je suis un pur produit de l’enseignement public, où mes enfants ont suivi toute leur scolarité. Il n’en demeure pas moins que je suis attaché à la liberté constitutionnelle qu’est le libre choix de l’école.

Vous reprochez tout d'abord aux écoles de production leur hétérogénéité, qui « ne permettrait pas d’établir un référentiel commun en termes de contenu et de qualité de l’enseignement dispensé ».

Je rappelle que, si elles sont diverses, les écoles de production partagent néanmoins les mêmes fondamentaux, fixés, comme M. le ministre l’a rappelé, par une charte de la Fédération nationale des écoles de production, la FNEP, qui soumet chaque école à une labellisation. Pour cela, les écoles doivent remplir huit conditions, dont « une approche pédagogique clairement éducative, formalisée dans un projet écrit et structuré ».

Cette pédagogie ne doit pas être si mauvaise, chers collègues, puisqu’elle permet un taux de réussite aux examens assez exceptionnel. Les résultats parlent d’eux-mêmes : plus de 85 % des élèves obtiennent leur CAP ou leur baccalauréat professionnel !

Vous semblez ensuite reprocher aux établissements leur activité commerciale. Vous en arrivez même à vous indigner que les élèves ne soient pas rémunérés ! Mes chers collègues, je ne sais pas si nous parlons du même sujet, car, à vous écouter, on se croirait revenu au temps de Zola.

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