Intervention de Bruno Gilles

Réunion du 15 novembre 2012 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Violences à marseille

Photo de Bruno GillesBruno Gilles :

Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur.

Vendredi dernier, le gérant du point-presse situé 6, avenue des Chutes-Lavie, dans le 4e arrondissement de Marseille, a été tué lors d’un braquage.

M. Mohamed Cheguenni est mort pour quelques dizaines d’euros, après avoir reçu plusieurs coups de couteau à la poitrine. Cet homme âgé de cinquante ans, ancien professeur de philosophie, était un honorable commerçant qui laisse derrière lui une femme et deux enfants.

En l’espace de quelques semaines, monsieur le ministre, il s’agit du deuxième meurtre commis dans l’un de mes arrondissements : voilà un peu plus d’un mois, lors d’un règlement de comptes, un individu avait été tué par balles à la terrasse d’un café au milieu de nombreux clients.

Pour retrouver des événements aussi tragiques dans les arrondissements dont je suis le maire depuis dix-sept ans, il faut remonter à l’année 1994 : la victime était alors le brigadier de police Claudie Darcy, âgé de trente-six ans, tué en service d’une balle en pleine poitrine, le 24 février 1994.

En cet instant, je tiens à saluer le remarquable travail de terrain des policiers marseillais et l’importante implication personnelle du nouveau préfet de police.

Après les promesses du Premier ministre et du ministre de l’intérieur d’augmenter les effectifs de police à Marseille, et les annonces successives de renforts de 300, puis de 205 fonctionnaires, et à la suite à l’arrivée récente de 135 d’entre eux, je souhaiterais, monsieur le ministre, savoir quel est le nombre exact envisagé.

La mort de ce commerçant prouve que la délinquance gagne des quartiers d’ordinaire calmes. Les zones de sécurité renforcée sud et nord, ainsi que la vidéo surveillance du centre-ville mise en place par la municipalité de Jean-Claude Gaudin, provoquent un déplacement immédiat de la délinquance.

Monsieur le ministre, je souhaiterais savoir si les renforts attendus seront majoritairement déployés sur le terrain. Quelle sera la proportion d’entre eux dans les arrondissements dont je suis maire – les 4e et 5e arrondissements – et qui sont devenus la cible des délinquants ?

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