Cet amendement tend à faire profiter la forêt d’une occasion formidable offerte par l’utilisation des recettes de la mise aux enchères des quotas de carbone à partir de l’année prochaine.
Le Gouvernement a pris la bonne initiative de faire bénéficier l’Agence nationale de l’habitat, l’ANAH, d’une grande partie de ces recettes. La filière bois devrait d’ailleurs bénéficier ainsi d’un coup de pouce, puisque l’on peut espérer que les travaux d’isolation dans les logements utiliseront beaucoup de bois.
Il nous appartient cependant de respecter l’esprit des accords de Kyoto, dans le cadre desquels la France s’est engagée à utiliser 20 % d’énergies renouvelables d’ici à 2020. Or la forêt est un des moyens – le seul, en vérité ! – d’atteindre cet objectif. Mais cela suppose d’augmenter les récoltes de bois.
L’augmentation de ces récoltes, sur des parcelles en général dispersées et mal desservies, ne produira pas des recettes suffisantes pour le reboisement. La disparition du Fonds forestier national, il y a un certain nombre d’années, nous a privés de cette possibilité d’enrichir les forêts pauvres. Nous ne devons donc pas laisser passer cette magnifique occasion de le faire, tout en augmentant les récoltes et en nous donnant ainsi le moyen d’obtenir de meilleurs résultats économiques.
L’esprit de cet amendement est partagé par l’ensemble des sénateurs appartenant au groupe d’études sur la forêt et la filière bois, quelle que soit leur appartenance politique.