Monsieur le ministre, nous venons d’écouter avec beaucoup d’intérêt vos propositions. Si vous me le permettez, je voudrais simplement vous rappeler, après Martial Bourquin, la situation intolérable faite à des gens qui ont commencé à travailler très jeunes, souvent dans des métiers extrêmement difficiles et pénibles, et qui, aujourd’hui, se trouvent dans une situation de précarité, d’urgence sociale, oui, mais même d’exaspération sociale. Ces gens se sentent trahis !
Le gouvernement de M. Fillon leur avait promis 1 100 euros s’ils acceptaient les plans sociaux. Ils ont fait confiance à ce gouvernement. Ils ont été trahis !
Aujourd’hui, ils ne sont pas reconnus dans leurs droits. Pis, ils sont en situation de quémandeurs, de mendiants. Qui peut accepter cela après avoir travaillé durement pendant quarante ans ? C’est totalement inacceptable !
Ils ont besoin non pas de compassion ou de charité, mais de justice, au travers de la restauration de leurs droits.
On leur promet le RSA, mais ce n’est pas ce qu’ils demandent, d’autant que certains n’y sont même pas éligibles puisque leurs épouses travaillent et qu’ils dépassent donc le plafond. Ils touchent zéro euro !
Convenez-en, se trouver dans une telle situation après quarante ans de labeur, et ce pendant deux ou trois ans, est proprement insoutenable.