Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 27 novembre 2012 à 14h30
Loi de finances pour 2013 — Article additionnel après l'article 30

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Monsieur le ministre, si la question de l’assiette de la contribution, du sort de cet amendement ou du contenu des propositions que vous pourrez faire au nom du Gouvernement est importante, l’essentiel est ailleurs.

Sommes-nous capables ici, à la Haute Assemblée, de nous retrouver sur ce qui est essentiel au moment où les chiffres du chômage qui sont tombés aujourd’hui n’ont jamais été aussi élevés ?

Au moment où j’entends, dans mon département, la présidente des Restos du cœur et les présidents d’autres associations me dire : « Nous ne savons pas comment nous allons faire, nous n’y arriverons pas », au moment où la banque alimentaire réclame des denrées, sommes-nous capables, mes chers collègues, de nous retrouver sur un point qui n’a rien à voir avec des questions de comptabilité ou d’assiette fiscale ?

Il s’agit des Françaises et des Français qui sont dans la misère, qui souffrent, qui n’ont rien à mettre dans leur assiette – et cette assiette-là, elle est, si j’ose dire, vitale ! – et qui vont aux restaurants du cœur.

Sommes-nous capables de nous retrouver pour dire oui, le Sénat est solidaire, de façon à la fois symbolique et forte, de nos concitoyens qui ont besoin de notre aide car ils ont été floués lorsqu’ils sont partis à la retraite ?

Alain Néri a parlé de Noël. Je ne serai pas aussi éloquent que notre collègue Martial Bourquin, mais cet acte symbolique de solidarité envers des concitoyens qui sont dans la misère, nous pouvons l’accomplir en votant tous ensemble, ici, au Sénat, cet amendement. §

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