Intervention de Martial Bourquin

Réunion du 27 novembre 2012 à 14h30
Loi de finances pour 2013 — Article additionnel après l'article 30

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

Monsieur le ministre, je vous ai bien entendu vous engager à nous organiser rapidement des rendez-vous. C’est très bien et, je vous le dis franchement, mes collègues et moi les avons appréciés. En effet, le temps presse. Chaque jour qui passe est un vrai calvaire pour 20 000 de nos concitoyens.

Certains ont parlé de l’assiette de cet amendement. Tout peut se discuter, simplement, je voudrais vous rappeler, monsieur de Montgolfier, que c’est votre gouvernement qui a créé cette situation ! Il appartient au nôtre de la réparer. Croyez-moi, nous avons conscience de cela !

C’est la raison pour laquelle je ne veux pas que nous ayons de débat politicien sur cette question. Il faut savoir, comme on dit dans mon pays, « se faire honneur ». Aujourd’hui, on se fait honneur en votant cet amendement, en disant que ces hommes et ces femmes qui ont travaillé toute leur vie dans des conditions parfois très difficiles ont droit à la solidarité nationale.

En votant cet amendement, le Parlement et l’État manifesteront leur volonté de réparer une terrible injustice.

Je suis allé à une réunion du comité de défense de l’allocation équivalent retraite, l’AER. J’ai écouté ces personnes et, pendant un long moment, je n’ai pas pu parler. J’entendais les histoires de ces vies, de ces travailleurs, de ces personnes qui ont tout donné à la société, qui ont tout donné à leur entreprise, qui ont tout donné pour faire de ce pays ce qu’il est aujourd’hui. La moindre des choses, c’est de le reconnaître et de faire en sorte qu’on leur rende justice !

C’est la raison pour laquelle, monsieur le ministre, mes chers collègues, je vous propose de voter cet amendement. En même temps, nous sommes disponibles pour répondre immédiatement à l’invitation de M. le ministre de nous réunir sans délai pour trouver une solution dans les jours qui viennent.

Tout à l’heure, Alain Néri a parlé de Noël. Que répondons-nous à cet homme qui vient expliquer avec les larmes aux yeux qu’il ne sait pas comment il se chauffera cet hiver après avoir travaillé toute sa vie ? On a beaucoup parlé de justice au cours de ce débat. Ces personnes – souvent des femmes seules – ne veulent pas quémander, ils sont droits, ils ont travaillé toute leur vie. Cette justice, nous la leur devons !

Je le répète, je ne veux pas d’un débat purement politicien. C’est le gouvernement précédent qui les a mis dans cette situation ; c’est au nôtre de réparer cette terrible injustice ! §

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