Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 28 novembre 2012 à 9h30
Loi de finances pour 2013 — Article 35

Jérôme Cahuzac, ministre délégué :

Monsieur le sénateur, vous vous interrogez sur la possibilité ouverte par le projet de loi de finances pour 2013 de verser une fraction de la dotation globale de décentralisation au titre de la formation professionnelle à partir du compte d’affectation spéciale « Financement national du développement et de la modernisation de l’apprentissage ».

Il n’y a pas d’inquiétude à avoir quant au financement de la formation et les régions ne seront pas plus sollicitées qu’elles le sont actuellement. En effet, la dotation du compte d’affectation spéciale est suffisante, puisque les recettes attendues en 2013 – environ 700 millions d’euros en provenance de la taxe d’apprentissage et de la contribution supplémentaire à l’apprentissage –, additionnées au report de trésorerie accumulée au titre des années précédentes, pour un montant de 270 millions d’euros, permettront de financer sans difficulté l’ensemble des dépenses.

L’addition des 700 millions d’euros de la taxe d’apprentissage et des 270 millions d’euros de report de trésorerie donne un total légèrement inférieur à 1 milliard d’euros. Or, en 2012, le financement dont vous vous inquiétez a mobilisé 825 millions d’euros. Les sommes que je vous indique excèdent largement les besoins constatés en 2012 et rien n’indique que ces besoins augmentent en 2013 au-delà de la marge de manœuvre de près de 100 millions d’euros que nous constatons.

Il n’y a donc pas matière à s’inquiéter sur le niveau de financement de la formation professionnelle. Dès lors, les régions ne seront pas sollicitées. Je connais l’inquiétude très vive du président de l’Association des régions de France, président de la région Aquitaine, et je voudrais, au nom du Gouvernement, rassurer l’ensemble des présidents de région quant à la volonté du Gouvernement de ne pas transférer les charges que l’État doit assumer vers les budgets régionaux, les chiffres que je viens de citer l’attestent.

Par ailleurs, les centres de formation d’apprentis bénéficieront d’une part croissante du produit de la taxe d’apprentissage. En effet, la part qui leur est versée sera portée à 55 % en 2013, contre 53 % en 2012. Cette programmation est donc cohérente avec la volonté du Gouvernement de développer l’apprentissage et l’insertion professionnelle des jeunes sur le marché du travail. Cet article n’a pas pour objet de mettre davantage à contribution les régions : le Gouvernement a prévu des budgets largement suffisants pour que toute inquiétude soit dissipée sur ce point.

Si, comme je l’espère, je réussis à vous convaincre, monsieur le sénateur, j’apprécierais que vous retiriez votre amendement.

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