Intervention de Jean Louis Masson

Réunion du 28 novembre 2012 à 14h45
Loi de finances pour 2013 — Article 39

Photo de Jean Louis MassonJean Louis Masson :

Pour ma part, je suis partisan d’un service public de qualité, ce qui exige que la télévision ne soit plus otage de l’audimat.

En effet, la course à l’échalote à laquelle se livrent les chaînes publicitaires et celles du service public pour connaître celle qui aura le plus d’auditeurs contribue bien souvent à dévaluer le niveau des émissions télévisées. Or la qualité d’une chaîne de télévision ne doit pas être automatiquement liée à son audimat.

C’est pourquoi la télévision d’État, la télévision du service public, doit disposer des moyens qui lui sont nécessaires.

Cela étant, je ne suis pas persuadé que la mesure prévue dans l’amendement soit la meilleure solution.

Je le rappelle, la redevance, au sens juridique du terme, correspond au paiement d’un service rendu. Il en est ainsi, par exemple, pour ce qui concerne l’enlèvement des ordures ménagères. Or le service rendu est exactement le même que l’on regarde les chaînes de télévision sur un téléviseur ou sur un écran d’ordinateur. Dès lors qu’il s’agit du même service rendu, pourquoi certains paieraient-ils cette redevance et pas les autres ?

Tant que l’on n’aura pas traité cette question fondamentale de justice et d’équité – ceux qui regardent les chaînes télévisées sur un ordinateur ne sont pas les plus pauvres ! –, je ne vois pas pourquoi on augmenterait encore de deux euros la redevance, surtout à un moment où tous nos concitoyens, notamment les plus modestes, sont durement touchés par les difficultés économiques.

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