Intervention de Alexandre de Juniac

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 12 décembre 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Alexandre de Juniac président-directeur général d'air france

Alexandre de Juniac, président-directeur général d'Air France :

Effectivement plusieurs projets coexistent : CDG Express, le Grand Paris Express, ou encore la desserte routière pour laquelle il y a encore beaucoup à faire... Ce constat vaut aussi pour Orly, très important pour l'aménagement du territoire.

La situation du fret est très difficile car au ralentissement du commerce mondial s'ajoute une surcapacité chronique liée à l'arrivée d'avions cargo du Golfe ou de Chine ainsi qu'à l'augmentation de la taille des soutes de nos avions ; la soute du Boeing 777 est le double de celle du 747. Face à cette situation de demande déprimée et d'offre sur-capacitaire, Qantas s'est retiré de la compagnie luxembourgeoise Cargolux et les Allemands ont abandonné leur joint venture avec des partenaires chinois. En outre, le transport maritime a fait de nombreux progrès notamment en matière de produits frais puisqu'il est par exemple désormais possible d'endormir les fleurs...

Faut-il plus d'Etat ? L'Etat nous a beaucoup soutenus dans la mise en place de Transform. Son intervention dans la compagnie serait impossible compte tenu des règles européennes. N'oublions pas que KLM est aussi la compagnie nationale des Pays-Bas. Cette alliance est absolument fondamentale : pour KLM tout serait fini sans Air France, mais Air France n'irait pas bien non plus sans KLM. Cette dernière dispose en effet d'une très forte ouverture internationale liée à la position du pays : nos deux réseaux constituent une force formidable.

Il est important que l'Etat vérifie que les conditions de concurrence européenne et internationales sont bien respectées. Dès que l'on accorde un droit de trafic à une compagnie non européenne bénéficiant des conditions offertes à l'est de l'Europe, on fait partir de l'emploi ; il faut le savoir.

Les appareils moyens courriers d'Air France sont pour 75 % des Airbus et pour 25 % des Boeing, contre respectivement 35 % et 65 % pour les appareils longs courriers. Ces proportions relativement équilibrées sont raisonnables pour une compagnie comme la nôtre. Depuis la commande d'A350 passée en 2011, KLM commence à exploiter des Airbus.

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