Notre compagnie contribue à la transition écologique en agissant, en premier lieu, sur les nuisances sonores. Le transport aérien est l'une des seules industries qui paye une taxe en la matière. Cela fonctionne bien, même si l'on peut s'étonner de plaintes émanant de riverains souvent installés dans ces zones alors que l'aéroport existait déjà. Les appareils contribuent beaucoup à cette amélioration : un A380 est, par exemple, deux fois moins bruyant qu'un 747.
En second lieu, nous limitons les émissions de dioxyde de carbone et d'oxyde d'azote. Comme KLM nous utilisons des bio-fuels, ce qui fonctionne mais avec les avantages et les inconvénients de ces carburants.
Enfin, nous menons des programmes d'économie d'énergie largement dictés par le prix du pétrole, qui est notre premier poste de dépenses. Depuis mon arrivée, les comptes d'Air France ont fluctué d'un milliard et demi du seul fait des variations des cours du pétrole ! Nous avons aussi des programmes d'économie d'énergie au sol et dans la gestion des vols, les pilotes y sont très impliqués. L'essentiel des progrès viendra toutefois des constructeurs d'avions et des motoristes.
A Brest, l'utilisation d'avions plus petits - qui implique le recours à des escabeaux, et non à des passerelles - est justifiée par le faible niveau de trafic. Le coût d'exploitation rapporté au siège de ce type d'avions étant deux fois supérieur à celui d'un appareil plus grand, ces décisions ne sont pas toujours faciles à prendre. Nous allons regarder ce qu'il en est précisément dans ce cas d'espèce.