J'ai eu des relations difficiles avec les présidents de RFF, mais j'ai apprécié votre discours, la manière dont vous avez parlé du ferroviaire, du pôle public ferroviaire intégré. J'ai la conviction que ce ne sont pas que des propos de présentation et que l'homme qui sera président de RFF travaillera sur ces bases, qui me paraissent indispensables si l'on veut que l'excellence française l'emporte.
Le pôle public ferroviaire intégré devra jouer pleinement son rôle pour la reconquête des finances, la préparation à la concurrence. Vous avez évoqué le problème du fret, il me tient tout particulièrement à coeur. Tout le monde en parle depuis vingt ans, mais le fret ferroviaire est tombé à 7 % et le fret aérien ne va guère mieux. Que reste-t-il ? Des poids lourds, de plus en plus imposants. Cela ne nous convient pas. Nous en avons parlé au ministre ; nous a-t-il entendus ? Il faut un vrai plan national, voire européen. Il n'est pas réaliste de prétendre amener le fret sur des lignes qui, comme Paris-Bordeaux-Irun, sont déjà saturées. Il faut sans doute créer des lignes spécifiques pour le fret, dans le cadre de grands travaux éventuellement aidés par l'Europe. C'est très important, en particulier pour donner à nos ports, dont on déplore souvent qu'ils soient en retard par rapport à ceux du Nord, l'hinterland qui leur manque.
Si vous pouviez, enfin, faire en sorte que les rapports entre RFF, la société Vinci et les maires soient pacifiés, ce serait une bonne chose...