Intervention de Michèle André

Réunion du 18 décembre 2012 à 14h30
Loi de finances pour 2013 — Rejet d'un projet de loi en nouvelle lecture

Photo de Michèle AndréMichèle André :

Madame la ministre, je salue avec plaisir votre présence dans cet hémicycle, un lieu qui vous est familier.

Mes chers collègues, que dire de nouveau à propos de ce projet de budget qui est certes volontariste, mais qui témoigne d’un grand sens des responsabilités ?

Il vise à donner au Gouvernement les moyens de combattre la crise et à l’aider à œuvrer en faveur du redressement de notre pays en traduisant dans les faits, dans le concret, la préoccupation de l’emploi et de la préservation du pouvoir d’achat et des PME.

Ce texte est combattu par ceux qui ont distribué les cadeaux fiscaux à des catégories qui n’en n’avaient pas besoin, par ceux qui, partant, ont creusé le déficit de l’État et le déficit public, par ceux qui ont gonflé la dette publique, par ceux qui demandent aux Français de « payer les pots cassés » et qui ont l’impudence de venir donner des leçons de bonne gestion aux nouveaux responsables du pays.

La situation de nos finances publiques exige le nouvel esprit de responsabilité qui domine la gestion des finances publiques. Le déficit structurel a été en moyenne de 4 % de 2001 à 2012. Au cours de ces dix années, les gouvernements de droite ont laissé dériver la dette, qui – je le rappelle – a doublé, passant de 912 milliards d’euros à près de 1 800 milliards d’euros, ou, pour être précis, 1 789 milliards, tout un symbole ! Dans le même temps, la part de la dette dans la richesse nationale est passée de 50 % à 60 %, puis à 90 % !

Tout le monde le sait désormais : le premier budget de l’État est non pas celui de l’éducation nationale, mais celui du paiement des intérêts de la dette !

Le redressement des finances publiques est une nécessité, car la situation dégradée de nos finances publiques obère nos marges de manœuvre. Il est également indispensable si nous voulons conserver notre crédibilité en Europe et continuer à emprunter à des taux historiquement faibles, parce que l’on sait désormais que le gouvernement français est un gouvernement sérieux !

Revenir à un niveau de déficit de 3 % de la richesse nationale en 2013 nécessitait un effort de 30 milliards d’euros, en plus des mesures prises dans le cadre du collectif budgétaire de l’été.

Vous le savez très bien, cet effort sera réparti entre 20 milliards d’euros de recettes supplémentaires et 10 milliards d’euros d’économies sur les dépenses

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